Matthieu 3, 8
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
Produisez donc un fruit digne de la conversion.
Après la parole de réveil que
nous venons d’entendre, en voici une d’exhortation et de direction. Ce « donc » est très énergique. Il suppose
une déduction tirée de la pensée qui précède : Si vous voulez échapper aux terribles vengeances du ciel,
faites donc... etc. Il y a là une belle métaphore : le repentir ressemble à une plante dont la racine est au fond
de notre cœur, et qui projette au dehors des branches chargées de fruits. La vraie pénitence se manifeste
nécessairement par des œuvres ; Cf. Act. 26, 20. Nous trouverons dans S. Luc, 3, 11, l’énumération de
plusieurs « fruits de pénitence » adaptés aux différentes classes d’auditeurs qui entouraient S. Jean-Baptiste.
316. Après avoir posé comme préalables ces deux choses menant à la pénitence, [Jean] conclut ensuite : DONNEZ DONC DES FRUITS DIGNES DE LA PÉNITENCE.
317. Sur un arbre les fruits viennent après les fleurs, et si les fruits ne suivent pas les fleurs, cet arbre ne vaut rien. Une fleur de pénitence apparaît dans la contrition, mais le fruit est dans l’exécution, Si 24, 17 : Mes fleurs sont des fruits d’honneur et de considération. Et il faut noter qu’autre est le fruit de la justice, autre celui de la pénitence : on demande plus au pénitent qu’à celui qui ne pèche pas.
318. Le fruit digne de la pénitence est triple. Le premier est de punir en soi ce qu’on a commis, et ce par le jugement du prêtre, Jr 31, 19 : Après que tu m’as converti, j’ai fait pénitence, et après que tu m’as fait comprendre, j’ai frappé ma cuisse, c’est-à-dire j’ai affligé ma chair. Le deuxième est de fuir le péché et les occasions de péché. C’est pourquoi on dit que donner satisfaction, c’est enlever les causes de péché. Si 21, 1 : Fils, as-tu péché ? Ne recommence pas, implore le pardon de tes fautes passées, etc. Si 21, 2 : Fuis le péché comme [tu fuis] la face du serpent. Le troisième est de mettre autant de zèle à bien agir qu’on en a mis à pécher. Rm 6, 19 : Je parle en langage humain à cause de la faiblesse de notre chair : comme vous avez présenté vos membres pour servir l’impureté, et au mal en vue du mal, de même maintenant présentez vos membres pour servir la justice en vue de la sanctification.
319. Ensuite [Jean] n’admet pas d’empêchement à la pénitence quand il dit : ET NE DITES PAS EN VOUS-MÊMES : «NOUS AVONS COMME PÈRE ABRAHAM.»
320. Il y a un double empêchement à la pénitence : la présomption, et la désespérance envers la justice divine. D’abord il écarte le premier ; ensuite le second, en cet endroit : VOICI QUE LA HACHE EST MISE À LA RACINE DES ARBRES.
321. À propos du premier point, il fait deux choses : d’abord il n’admet pas d’empêchement ; deuxièmement, il donne la raison, en cet endroit : MOI, JE VOUS DIS.
317. Sur un arbre les fruits viennent après les fleurs, et si les fruits ne suivent pas les fleurs, cet arbre ne vaut rien. Une fleur de pénitence apparaît dans la contrition, mais le fruit est dans l’exécution, Si 24, 17 : Mes fleurs sont des fruits d’honneur et de considération. Et il faut noter qu’autre est le fruit de la justice, autre celui de la pénitence : on demande plus au pénitent qu’à celui qui ne pèche pas.
318. Le fruit digne de la pénitence est triple. Le premier est de punir en soi ce qu’on a commis, et ce par le jugement du prêtre, Jr 31, 19 : Après que tu m’as converti, j’ai fait pénitence, et après que tu m’as fait comprendre, j’ai frappé ma cuisse, c’est-à-dire j’ai affligé ma chair. Le deuxième est de fuir le péché et les occasions de péché. C’est pourquoi on dit que donner satisfaction, c’est enlever les causes de péché. Si 21, 1 : Fils, as-tu péché ? Ne recommence pas, implore le pardon de tes fautes passées, etc. Si 21, 2 : Fuis le péché comme [tu fuis] la face du serpent. Le troisième est de mettre autant de zèle à bien agir qu’on en a mis à pécher. Rm 6, 19 : Je parle en langage humain à cause de la faiblesse de notre chair : comme vous avez présenté vos membres pour servir l’impureté, et au mal en vue du mal, de même maintenant présentez vos membres pour servir la justice en vue de la sanctification.
319. Ensuite [Jean] n’admet pas d’empêchement à la pénitence quand il dit : ET NE DITES PAS EN VOUS-MÊMES : «NOUS AVONS COMME PÈRE ABRAHAM.»
320. Il y a un double empêchement à la pénitence : la présomption, et la désespérance envers la justice divine. D’abord il écarte le premier ; ensuite le second, en cet endroit : VOICI QUE LA HACHE EST MISE À LA RACINE DES ARBRES.
321. À propos du premier point, il fait deux choses : d’abord il n’admet pas d’empêchement ; deuxièmement, il donne la raison, en cet endroit : MOI, JE VOUS DIS.