Matthieu 21, 23
Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? »
Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? »
Les princes des prêtres, les chefs des vingt-quatre familles sacerdotales. ― Les anciens du peuple, les membres du sanhédrin.
Dans le temple. C’est là, comme dans son palais
messianique, que Jésus passa une grande partie du lundi et du mardi de la semaine sainte. Un mot de
l’évangéliste, il enseignait, nous apprend quelle était sa principale occupation : il consacrait les dernières
heures de sa vie à instruire ces pauvres brebis égarées d’Israël qui lui étaient si chères, et que des pasteurs
pervers conduisaient à la ruine. Lui, il essaie au contraire de les ramener à Dieu et de les convaincre de sa
céleste mission. Les parvis du temple étaient alors remplis de pèlerins qui s’attroupaient volontiers auprès du
prophète populaire de Nazareth, demeurant là de longues heures sous le charme de sa sublime parole. Cf.
Luc. 19, 48. - Les princes des prêtres et les anciens. A ces deux catégories, S. Marc, 11, 27, et S. Luc, 20, 1,
en ajoutent une troisième, celle des Scribes ou Docteurs de la Loi : nous avons ainsi les trois classes qui
composaient le grand Conseil ; voir l’explication du chap. 2, v. 4. Il est probable toutefois que le Sanhédrin
ne vient pas tout entier auprès de Jésus, mais qu’il se contenta d’envoyer une députation choisie parmi ses
membres les plus influents. - Par quelle autorité... Cette question était légitime en apparence, puisque le
Sanhédrin était tenu de veiller à la pureté de la doctrine théocratique ; mais, après les preuves si évidentes que Notre-Seigneur avait fournies de sa mission divine, l’acte des Sanhédristes était au fond une indignité
masquée sous les dehors de la légalité. De quel front prétendaient-ils vérifier les pleins pouvoirs, le titre
doctoral de Celui qui était en communication manifeste avec Dieu, qui menait la vie la plus sainte, qui semait
les miracles sous ses pas ? « Maître, avait dit avec raison Nicodème deux ans auparavant, nous savons que
c’est Dieu qui vous a constitué Docteur, car personne ne peut faire les miracles que vous opérez à moins
d’avoir Dieu avec lui », Joan. 3, 2. Qu’eût été, en face de pareilles garanties, un brevet de Rabbin délivré en
dûe forme par Gamaliel ? Vieille question, du reste, déjà posée au Sauveur par les prêtres au début de sa Vie
publique, quoique d’une manière moins pressante ; Cf. Joan 2, 18. - Et qui vous a donné... Seconde demande,
parallèle à la première qu’elle développe en la rendant plus précise : ils veulent connaître non seulement la
source générale d’où lui vient son autorité, mais encore la personne qui la lui a conférée. - Ce pouvoir : le
pouvoir d’agir comme il le faisait depuis trois jours. Ces mots désignent donc tout ensemble l’entrée
triomphale, la purification du Temple, l’enseignement public, les hommages de la foule acceptés sans
entraves, etc.
2186. COMME IL ÉTAIT ENTRÉ [DANS LE TEMPLE]. Ici, [les grands prêtres et les scribes] reprennent [Jésus]. Premièrement, [leur] interrogation est présentée ; deuxièmement, la réfutation, en cet endroit : JÉSUS LEUR RÉPONDIT [21, 24].
À propos du premier point, [Matthieu fait] deux choses. Premièrement, des questions sont posées ; deuxièmement, les réponses du Christ [sont données].
Premièrement, la question des Juifs est posée ; deuxièmement, celle du Christ, en cet endroit : JÉSUS LEUR RÉPONDIT : «DE MON CÔTÉ, JE VAIS VOUS POSER UNE QUESTION, etc.»
2187. [Les grands prêtres et les scribes] disent donc : PAR QUELLE AUTORITÉ FAIS-TU CELA ? [Jésus] avait chassé les acheteurs et les vendeurs du temple, il avait aussi fait des miracles. Ils demandent donc en vertu de quel pouvoir il fait ces choses. Chrysostome dit qu’il y avait dans le monde deux pouvoirs : le pouvoir sacerdotal et le pouvoir royal. Ils l’interrogent donc sur le premier : «En vertu de quoi affirmes-tu que tu as ce pouvoir ?» [Ils l’interrogent] aussi sur le second : «Qui t’a donné ce pouvoir ? Le tiens-tu d’un prêtre ou de Dieu ?» En effet, la situation était que leurs fils succédaient aux prêtres pour le pouvoir. «Qui te l’a donné ? Tu ne le tiens pas de César, ni d’un prêtre.» Chrysostome dit donc que «tout homme estime qu’un autre est ce qu’il pense de lui». Ainsi, comme ceux-ci n’avaient pas une bonne opinion du Christ, etc.
2188. Ou bien, on peut mettre cela en rapport avec le fait des miracles. Il existe un pouvoir de Dieu et un pouvoir du Diable. Jb 41, 24 : Il n’existe pas sur terre de pouvoir qui puisse lui être comparé. Ainsi : PAR QUELLE AUTORITÉ FAIS-TU CELA ? Celle de Dieu ou celle du Diable ? Mais Origène objecte que s’il le faisait par l’autorité du Diable, il ne le dirait pas. Il donne donc une autre interprétation : il dit que le pouvoir de Dieu est multiple, l’un général, l’autre particulier, l’un se rapportant à telle chose, l’autre, à telle autre. Ils demandent donc en vertu de quel pouvoir, c’est-à-dire de quel degré de pouvoir, comme dans le cas des prophètes. En effet, certains avaient un pouvoir, d’autres, un autre.
À propos du premier point, [Matthieu fait] deux choses. Premièrement, des questions sont posées ; deuxièmement, les réponses du Christ [sont données].
Premièrement, la question des Juifs est posée ; deuxièmement, celle du Christ, en cet endroit : JÉSUS LEUR RÉPONDIT : «DE MON CÔTÉ, JE VAIS VOUS POSER UNE QUESTION, etc.»
2187. [Les grands prêtres et les scribes] disent donc : PAR QUELLE AUTORITÉ FAIS-TU CELA ? [Jésus] avait chassé les acheteurs et les vendeurs du temple, il avait aussi fait des miracles. Ils demandent donc en vertu de quel pouvoir il fait ces choses. Chrysostome dit qu’il y avait dans le monde deux pouvoirs : le pouvoir sacerdotal et le pouvoir royal. Ils l’interrogent donc sur le premier : «En vertu de quoi affirmes-tu que tu as ce pouvoir ?» [Ils l’interrogent] aussi sur le second : «Qui t’a donné ce pouvoir ? Le tiens-tu d’un prêtre ou de Dieu ?» En effet, la situation était que leurs fils succédaient aux prêtres pour le pouvoir. «Qui te l’a donné ? Tu ne le tiens pas de César, ni d’un prêtre.» Chrysostome dit donc que «tout homme estime qu’un autre est ce qu’il pense de lui». Ainsi, comme ceux-ci n’avaient pas une bonne opinion du Christ, etc.
2188. Ou bien, on peut mettre cela en rapport avec le fait des miracles. Il existe un pouvoir de Dieu et un pouvoir du Diable. Jb 41, 24 : Il n’existe pas sur terre de pouvoir qui puisse lui être comparé. Ainsi : PAR QUELLE AUTORITÉ FAIS-TU CELA ? Celle de Dieu ou celle du Diable ? Mais Origène objecte que s’il le faisait par l’autorité du Diable, il ne le dirait pas. Il donne donc une autre interprétation : il dit que le pouvoir de Dieu est multiple, l’un général, l’autre particulier, l’un se rapportant à telle chose, l’autre, à telle autre. Ils demandent donc en vertu de quel pouvoir, c’est-à-dire de quel degré de pouvoir, comme dans le cas des prophètes. En effet, certains avaient un pouvoir, d’autres, un autre.