Matthieu 19, 6
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Voilà le Christ total, Tête et Corps, un seul formé de beaucoup. (...) Que ce soit la Tête qui parle, que ce soit les membres, c’est le Christ qui parle. Il parle en tenant le rôle de la Tête (ex persona capitis) ou bien en tenant le rôle du Corps (ex persona corporis). Selon ce qui est écrit : " Ils seront deux en une seule chair. C’est là un grand mystère, je veux dire en rapport avec le Christ et l’Église " (Ep 5, 31-32). Et le Seigneur lui-même dans l’Évangile : " Non plus deux, mais une seule chair " (Mt 19, 6). Comme vous l’avez vu, il y a bien en fait deux personnes différentes, et cependant, elles ne font qu’un dans l’étreinte conjugale. (...) En tant que Tête il se dit " Époux ", en tant que Corps il se dit " Épouse " (S. Augustin, Psal. 74, 4).
L’amour des époux exige, par sa nature même, l’unité et l’indissolubilité de leur communauté de personnes qui englobe toute leur vie : " ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair " (Mt 19, 6 ; cf. Gn 2, 24). " Ils sont appelés à grandir sans cesse dans leur communion à travers la fidélité quotidienne à la promesse du don mutuel total que comporte le mariage " (FC 19). Cette communion humaine est confirmée, purifiée et parachevée par la communion en Jésus-Christ donnée par le sacrement de Mariage. Elle s’approfondit par la vie de la foi commune et par l’Eucharistie reçue en commun.
1. La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur ; elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel irrévocable. Une institution, que la loi divine confirme, naît ainsi, au regard même de la société, de l’acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux, des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de l’homme. Car Dieu lui-même est l’auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses ; tout cela est d’une extrême importance pour la continuité du genre humain, pour le progrès personnel et le sort éternel de chacun des membres de la famille, pour la dignité, la stabilité, la paix et la prospérité de la famille et de la société humaine tout entière. Et c’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement. Aussi l’homme et la femme qui, par l’alliance conjugale « ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6), s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité.
Ainsi. Conséquence directe des derniers mots de la citation. Ne formant plus
qu’un seul être malgré la pluralité des personne, ils ne sont plus deux comme auparavant, mais une seule et
même chair. On voit combien Jésus insiste sur ce point qui est essentiel pour la thèse. Vous me demandez si
le divorce est permis pour toute sorte de raison. Mais regardez ce que Dieu, l’instituteur du mariage, a fait au
moment de la création ; écoutez ce qu’il a dit. Après avoir étroitement uni le premier homme et la première femme avant leur mariage, il les unit non moins étroitement après, manifestant ainsi d’une manière visible
ses saintes volontés. - Que l'homme ne sépare donc pas. C’est la conclusion de tout le raisonnement qui
précède. Remarquons de nouveau l’emploi du neutre et de l’abstrait, au lieu du pluriel et du concret qui
sembleraient d’abord plus naturels. - Ce que Dieu a uni : attaché au même joug. Dieu lui-même a institué
cette union intime, soit par le fait de la création, soit par les paroles prononcées au moment du mariage
d’Adam. - Que l'homme ne sépare pas. L’homme par opposition à Dieu. Que la créature ne prétende pas
pouvoir détruire par ses caprices, par ses passions mauvaises, l’œuvre sublime du Créateur. Voilà la décision
du Christ : Non, il n’est point licite de se séparer de sa femme : la loi naturelle s’y oppose, v. 4, et même la
loi divine, v. 5.
2019. AINSI, ILS NE SONT PLUS DEUX, MAIS UNE SEULE CHAIR. Ensuite, [le Seigneur] tire la conclusion en ce qui concerne son intention principale : CE QUE DIEU A UNI, QUE L’HOMME NE LE SÉPARE PAS ! Car cela a été fait par la volonté de Dieu. Si cela vient de Dieu, l’homme ne peut [le] séparer : si Dieu l’a uni, que Dieu le sépare ! En effet, la séparation peut être faite par Dieu ou par l’homme, soit en raison de la volupté ou pour prendre une autre [femme], et cela n’est pas valable ; ou par consentement mutuel, afin de servir Dieu plus librement, et ainsi, cela vient de Dieu.