Matthieu 19, 13
Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement.
Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement.
Alors : sans doute immédiatement après le double
entretien qui précède, ou du moins peu de temps après. - On lui présenta... Pour désigner ces enfants
privilégiés, les deux premiers évangélistes emploient l’expression générale de « petits enfants » ; S. Luc nous
dit avec plus de précision que c’étaient des nourrissons, de petits enfants encore à la mamelle. Cette action
des mères provenait d’une foi vive en la puissance et en la sainteté de Jésus. Lui ayant vu faire quelques-uns
des miracles mentionnés au v. 2, ou bien les connaissant par ouï-dire, elles veulent que ce grand personnage
attire les faveurs du ciel sur leurs enfants, et c’est dans ce but qu’elles les lui apportent. - Afin qu'il leur
impose les mains. Cette cérémonie nous apparaît dès l’Ancien Testament comme un symbole de la
bénédiction ; Cf. Gen. 41, 14 ; Ex. 29, 10 ; 4 Reg. 4, 34. De la synagogue elle passa promptement dans la
liturgie chrétienne ; Cf. Act. 6, 6 ; 8, 17, etc. Il paraît que c'était une coutume ancienne de conduire les
enfants auprès des Rabbins pour les faire bénir ; Cf. Buxtorf, Synag. Jud. cap. 7. - Et priât pour eux : la
parole devait ainsi produire directement ce que le geste signifiait. - Les disciples les repoussaient. S. Marc est
plus exact : « les disciples les écartèrent vivement », 10, 13. Les disciples avaient en ce moment le cœur bien
dur. Tout ce qu’on peut dire pour les excuser, c’est qu’ils pensaient agir dans l’intérêt de leur Maître, voulant
lui éviter ce qui était à leurs yeux ou une requête importune, ou une occupation peu digne de lui. Ils avaient
bien mal compris ou bien vite oublié la leçon qu’il leur avait autrefois donnée à Capharnaüm ; Cf. 18, 1 et ss.
2036. ALORS DES PETITS ENFANTS LUI FURENT PRÉSENTÉS. Ici, [le Seigneur] éclaire par son comportement ce qu’il a dit. Premièrement, la présentation de petits enfants est faite ; deuxièmement, le zèle des disciples [est montré] ; troisièmement, la satisfaction du Christ. Le second point [se trouve] en cet endroit : MAIS LES DISCIPLES LES RABROUÈRENT [19, 13] ; le troisième, en cet endroit : MAIS JÉSUS LEUR DIT, etc. [19, 14].
2037. [Matthieu] dit donc : ALORS DES PETITS ENFANTS LUI FURENT PRÉSENTÉS. Le Seigneur avait fait l’éloge de la chasteté, et parce qu’on trouve la chasteté et la pureté chez les enfants, voyant que la pureté lui plaisait, on lui présenta des petits enfants POUR QU’IL LEUR IMPOSÂT LES MAINS EN PRIANT. Il faut remarquer que c’était la coutume chez les anciens que des enfants soient présentés, et ils les bénissaient et priaient pour montrer que la bénédiction venait de Dieu. De même, ayant fait l’expérience que [le Seigneur] possédait un toucher bienfaisant, puisqu’il avait guéri le lépreux et beaucoup d’autres, c’est pourquoi, etc. De même, ils offraient des petits enfants parce qu’ils croyaient que ceux qui avaient été touchés par lui ne seraient plus atteints par les démons. C’est pourquoi l’Église a pris coutume de donner les sacrements de l’Église aux enfants afin de les affermir.
2038. MAIS LES DISCIPLES LES RABROUÈRENT. Ici est abordé le zèle des disciples. Mais pourquoi [les] rabrouèrent-ils ? Parce qu’ils croyaient que, vrai homme, le grand nombre des hommes le fatiguait. C’est pourquoi, voulant alléger son travail, etc. Une autre raison est qu’ils avaient une haute opinion du Christ. Il leur semblait donc qu’il était inconvenant que de petits enfants s’approchent de lui. Origène [écrit] : «Par cela est signifié que, dans l’Église, il y en a qui sont de petits enfants incultes.» Par les disciples, les parfaits sont signifiés. Ainsi, ceux-ci s’irritaient de voir les petits enfants, c’est-à-dire les incultes, s’approcher du Christ, ignorant qu’il veut que tous les hommes soient sauvés [1 Tm 2, 4]. L’Apôtre [dit], Rm 1, 14 : Je suis redevable aux Grecs et aux barbares.
2037. [Matthieu] dit donc : ALORS DES PETITS ENFANTS LUI FURENT PRÉSENTÉS. Le Seigneur avait fait l’éloge de la chasteté, et parce qu’on trouve la chasteté et la pureté chez les enfants, voyant que la pureté lui plaisait, on lui présenta des petits enfants POUR QU’IL LEUR IMPOSÂT LES MAINS EN PRIANT. Il faut remarquer que c’était la coutume chez les anciens que des enfants soient présentés, et ils les bénissaient et priaient pour montrer que la bénédiction venait de Dieu. De même, ayant fait l’expérience que [le Seigneur] possédait un toucher bienfaisant, puisqu’il avait guéri le lépreux et beaucoup d’autres, c’est pourquoi, etc. De même, ils offraient des petits enfants parce qu’ils croyaient que ceux qui avaient été touchés par lui ne seraient plus atteints par les démons. C’est pourquoi l’Église a pris coutume de donner les sacrements de l’Église aux enfants afin de les affermir.
2038. MAIS LES DISCIPLES LES RABROUÈRENT. Ici est abordé le zèle des disciples. Mais pourquoi [les] rabrouèrent-ils ? Parce qu’ils croyaient que, vrai homme, le grand nombre des hommes le fatiguait. C’est pourquoi, voulant alléger son travail, etc. Une autre raison est qu’ils avaient une haute opinion du Christ. Il leur semblait donc qu’il était inconvenant que de petits enfants s’approchent de lui. Origène [écrit] : «Par cela est signifié que, dans l’Église, il y en a qui sont de petits enfants incultes.» Par les disciples, les parfaits sont signifiés. Ainsi, ceux-ci s’irritaient de voir les petits enfants, c’est-à-dire les incultes, s’approcher du Christ, ignorant qu’il veut que tous les hommes soient sauvés [1 Tm 2, 4]. L’Apôtre [dit], Rm 1, 14 : Je suis redevable aux Grecs et aux barbares.