Matthieu 18, 5
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi.
Marie aide ainsi l'Eglise à prendre conscience que la vie est toujours au centre d'un grand combat entre le bien et le mal, entre la lumière et les té- nèbres. Le dragon veut dévorer « l'enfant aussitôt né » (Ap 12, 4), figure du Christ, que Marie enfante dans « la plénitude des temps » (Ga 4, 4) et que l'Eglise doit constamment donner aux hommes aux différentes époques de l'histoire. Mais cet enfant est aussi comme la figure de tout homme, de tout enfant, spécialement de toute créature faible et menacée, parce que — ainsi que nous le rappelle le Concile —, « par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni luimême à tout homme ». C'est dans la « chair » de tout homme que le Christ continue à se révéler et à entrer en communion avec nous, à tel point que le rejet de la vie de l'homme, sous ses diverses formes, est réellement le rejet du Christ. Telle est la vérité saisissante et en même temps exigeante que le Christ nous dévoile et que son Eglise redit inlassablement: « Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille » (Mt 18, 5); « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40).
Jésus a déclaré que la vraie grandeur consiste dans l’humilité : il prouve maintenant la vérité de
cette assertion, en indiquant les honneurs réservés aux petits et aux humbles dans le royaume messianique. Il
encourage par là-même les disciples à acquérir cette humilité, qui leur procurera des avantages considérables
de la part des hommes et de la part de Dieu. - Et quiconque reçoit. Ce mot comprend tous les bons
traitements qu’un homme est capable de rendre à ses semblables, tous les témoignages extérieurs par
lesquels nous pouvons manifester notre affection à ceux qui nous sont chers. Il n’est donc pas seulement
question ici de l’hospitalité matérielle, d’un accueil bienveillant, mais aussi des soins accordés aux âmes, de
la protection spirituelle. - Un enfant comme celui-ci. D’après divers exégètes, Notre-Seigneur Jésus-Christ
ne parlerait dans tout ce passage que des enfants proprement dits (Bengel, Arnoldi, de Wette, etc.) ; selon
d’autres auteurs, il n’aurait en vue que les enfants spirituels et mystiques, c’est-à-dire les hommes devenus,
conformément à son précepte des vv. 3 et 4, humbles comme des enfants (S. Jean Chrysost., Théophylacte,
Meyer, etc.). Mieux vaut peut-être réunir ces deux opinions extrêmes, en soutenant avec Corneille de
Lapierre que le Sauveur pensait tout à la fois au symbole et à la chose symbolisée, à ceux qu’on nomme
enfants dans le langage ordinaire et aux hommes qui se font petits comme eux pour l’amour de Jésus. Si les
idées conviennent davantage aux enfants mystiques, les pronoms démonstratifs employés à diverses reprises
par le divin orateur, Cf. vv. 4, 5, 6, 10, attestent qu’il englobe aussi dans sa pensée les vrais enfants,
innocents et faibles comme celui qui était alors auprès de lui. - En mon nom : au nom de Jésus-Christ, c’est-
à-dire par amour pour lui, et parce que ces petits auxquels on témoigne de l’affection sont ses disciples. Si on
ne les traitait avec bonté que par suite d’un attachement naturel, c’est une créature que l’on recevrait et point
Notre-Seigneur Jésus-Christ. - Me reçoit moi-même. Cf. 10, 40, 42. Le Sauveur vit dans les siens, même dans les plus humbles : ce que l’on fait aux membres, le chef le regarde comme fait à lui-même. Quel
honneur pour les enfants et les petits dont parle Jésus ! Le monde les méprise ou les néglige ; ceux qui les
reçoivent et les aiment seront bénis du Christ, leur grand protecteur.
1953. QUICONQUE ACCUEILLE UN ENFANT COMME CELUI-CI À CAUSE DE MON NOM, C’EST MOI QU’IL ACCUEILLE. Parce que les enfants sont si bien disposés, ils ne doivent pas être scandalisés. Ainsi, MAIS CELUI QUI SCANDALISERA, etc.
Premièrement, il montre qu’ils ne doivent pas être scandalisés en raison du châtiment [qui en découlera] ; deuxièmement, en raison de la providence divine. Le second point [se trouve en cet endroit] : GARDEZ-VOUS DE MÉPRISER AUCUN DE CES PETITS [18, 10].
1954. Premièrement, [le Seigneur] dit qu’il ne faut pas scandaliser les petits ; deuxièmement, qu’il ne faut pas éviter [de le faire] par négligence, en cet endroit : SI TA MAIN, etc. [18, 8].
Premièrement, il présente un châtiment de manière spéciale ; deuxièmement, de manière générale, en cet endroit : MALHEUR AU MONDE À CAUSE DES SCANDALES, etc. [18, 7].
1955. Il faut voir qu’il y a un double châtiment : la peine du dam et la peine du sens. [Le Seigneur] aborde les deux : QUICONQUE ACCUEILLE UN ENFANT COMME CELUI-CI, non pas pour lui-même, mais À CAUSE DE MOI, C’EST MOI QU’IL ACCUEILLE. Vient ensuite : MAIS CELUI QUI SCANDALISERA L’UN DE CES PETITS, etc.
1956. Si [le petit enfant] est tel, il est clair qu’il est plus grand. Et comment celui qui est plus grand sera-t-il scandalisé ? En effet, les parfaits ne sont pas scandalisés. Chrysostome dit que «scandaliser est la même chose que porter un coup, et cela peut atteindre celui qui est parfait comme celui qui est imparfait». Origène dit que certains sont devenus petits, et d’autres sont en train de le devenir : ceux qui sont devenus petits sont ceux qui sont parvenus à la perfection, et ceux-ci ne peuvent être scandalisés ; ceux qui sont en train de le devenir, parce qu’ils sont imparfaits, peuvent être scandalisés, comme le sont ceux qui viennent de se convertir. Jérôme dit que, bien qu’ils ne puissent pas être scandalisés, quelqu’un peut cependant les scandaliser, car il existe un scandale actif et un scandale passif. Le Seigneur semble viser tous les apôtres, et il vise particulièrement Judas, comme on le voit plus loin, 26, 31 : Vous tous, vous serez scandalisés, etc.
Premièrement, il montre qu’ils ne doivent pas être scandalisés en raison du châtiment [qui en découlera] ; deuxièmement, en raison de la providence divine. Le second point [se trouve en cet endroit] : GARDEZ-VOUS DE MÉPRISER AUCUN DE CES PETITS [18, 10].
1954. Premièrement, [le Seigneur] dit qu’il ne faut pas scandaliser les petits ; deuxièmement, qu’il ne faut pas éviter [de le faire] par négligence, en cet endroit : SI TA MAIN, etc. [18, 8].
Premièrement, il présente un châtiment de manière spéciale ; deuxièmement, de manière générale, en cet endroit : MALHEUR AU MONDE À CAUSE DES SCANDALES, etc. [18, 7].
1955. Il faut voir qu’il y a un double châtiment : la peine du dam et la peine du sens. [Le Seigneur] aborde les deux : QUICONQUE ACCUEILLE UN ENFANT COMME CELUI-CI, non pas pour lui-même, mais À CAUSE DE MOI, C’EST MOI QU’IL ACCUEILLE. Vient ensuite : MAIS CELUI QUI SCANDALISERA L’UN DE CES PETITS, etc.
1956. Si [le petit enfant] est tel, il est clair qu’il est plus grand. Et comment celui qui est plus grand sera-t-il scandalisé ? En effet, les parfaits ne sont pas scandalisés. Chrysostome dit que «scandaliser est la même chose que porter un coup, et cela peut atteindre celui qui est parfait comme celui qui est imparfait». Origène dit que certains sont devenus petits, et d’autres sont en train de le devenir : ceux qui sont devenus petits sont ceux qui sont parvenus à la perfection, et ceux-ci ne peuvent être scandalisés ; ceux qui sont en train de le devenir, parce qu’ils sont imparfaits, peuvent être scandalisés, comme le sont ceux qui viennent de se convertir. Jérôme dit que, bien qu’ils ne puissent pas être scandalisés, quelqu’un peut cependant les scandaliser, car il existe un scandale actif et un scandale passif. Le Seigneur semble viser tous les apôtres, et il vise particulièrement Judas, comme on le voit plus loin, 26, 31 : Vous tous, vous serez scandalisés, etc.