Matthieu 18, 4
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
C'est pourquoi. C’est la conséquence du principe formulé plus
haut. En s’exprimant ainsi, Jésus-Christ répond directement à l’interrogation de ses disciples : Quel est le
plus grand dans le royaume des cieux ? - Se rendra humble ; au lieu de cette leçon qu’on lit aussi dans le
« textus receptus », de nombreux témoins ont le futur, qui paraît avoir de grandes chances d’authenticité.
Pour être grand dans le royaume messianique, il faut donc, non pas précisément s’humilier à la façon des
enfants, puisque un petit enfant ne s’humilie pas à proprement parler, mais s’humilier de manière à leur
ressembler. « L'enfant ne s'humilie pas, mais il est humble », dit justement Valla. - Sera le plus grand... Cela découle très naturellement du v. 3. S’il est nécessaire de se faire petit pour entrer dans le royaume des cieux,
plus on se sera anéanti, plus on sera devenu semblable à un enfant, plus aussi on y aura une place élevée.
« Celui qui imite l'innocence des enfants sera grand, car plus il sera humble, plus il sera élevé », S. Thomas.
C’est ainsi que l’humilité, vertu à peu près inconnue des païens, devient une condition essentielle du
Christianisme. Les Apôtres durent être bien confondus en entendant un pareil langage, qui dirimait leur
controverse d’une manière si extraordinaire et si peu prévue.
1952. QUICONQUE ACCUEILLE UN ENFANT COMME CELUI-CI, c’est-à-dire, quiconque imite l’innocence des enfants, CELUI-LÀ EST LE PLUS GRAND, car plus il est humble, plus il est grand. En effet, celui qui s’humilie sera exalté, Lc 18, 14.
Mais il peut y avoir une question : en effet, il semble que ce ne soit pas vrai, car la perfection est dans la charité. Là donc où est la plus grande charité, là est une plus grande perfection. Il faut dire que l’humilité accompagne nécessairement la charité. Et vous pouvez le constater si vous considérez qui est humble. De même que, dans l’orgueil, il y a deux choses : un sentiment désordonné et une estimation désordonnée de soi, de même en est-il, en sens contraire, dans l’humilité, car on n’y a cure de sa propre excellence et on ne s’estime pas digne. Cela découle nécessairement de la charité. Tout homme désire l’excellence qu’il aime. Ainsi, plus un homme a d’humilité, plus il aime Dieu et plus il méprise sa propre excellence et moins il se l’attribue. De sorte que plus un homme a de charité, plus il a aussi d’humilité.
Mais il peut y avoir une question : en effet, il semble que ce ne soit pas vrai, car la perfection est dans la charité. Là donc où est la plus grande charité, là est une plus grande perfection. Il faut dire que l’humilité accompagne nécessairement la charité. Et vous pouvez le constater si vous considérez qui est humble. De même que, dans l’orgueil, il y a deux choses : un sentiment désordonné et une estimation désordonnée de soi, de même en est-il, en sens contraire, dans l’humilité, car on n’y a cure de sa propre excellence et on ne s’estime pas digne. Cela découle nécessairement de la charité. Tout homme désire l’excellence qu’il aime. Ainsi, plus un homme a d’humilité, plus il aime Dieu et plus il méprise sa propre excellence et moins il se l’attribue. De sorte que plus un homme a de charité, plus il a aussi d’humilité.