Matthieu 18, 32

Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié.

Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié.
Louis-Claude Fillion
Alors son maître le fit appeler. Le coupable est introduit pour la seconde fois. Le prince, avant de châtier ce misérable comme il le mérite, lui décrit, avec tout le calme d’un juge désormais inexorable, l’énormité de sa faute récente. Il l’appelle serviteur méchant : titre infamant qu’il ne lui avait pas donné dans la première entrevue. Puis il établit un frappant contraste entre la miséricorde dont il avait été l’objet et celle qu’il avait refusé de faire à son ami. - Je t'ai remis toute ta dette : « tout » est mis en avant, comme au v. 26. - Parce que tu m'en avais prié : en effet, le débiteur du roi n’avait eu qu’à formuler une demande pour la voir immédiatement exaucée, ou plutôt pour recevoir cent fois plus qu’il ne souhaitait.
Saint Thomas d'Aquin
2004. Ensuite est présentée la réprimande : ALORS LE MAÎTRE LE FIT VENIR, etc. Le Seigneur appelle par la mort. Jb 19, 16 : Tu m’appelleras et je te répondrai. ET IL LUI DIT. Premièrement, il lui reproche sa malice ; deuxièmement, [il rappelle] le bienfait accordé ; troisièmement, il rappelle ce qu’il aurait dû faire.

[Le maître] dit donc : MAUVAIS SERVITEUR. Plus haut, lorsque [le serviteur] avait une dette envers lui, il ne [lui avait pas fait] de reproche ; mais maintenant, alors qu’il n’a pas fait ce qu’il aurait dû faire, il dit : MAUVAIS SERVITEUR, car le fait que l’homme pèche est humain, mais qu’il continue [à pécher], cela est diabolique.

JE T’AI REMIS TOUTE TA DETTE. Ici, [le maître lui] reproche le bienfait accordé, ce qu’il n’avait pas fait plus haut.