Matthieu 18, 29
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.”
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.”
Se jetant à ses pieds. C’est exactement la scène du v. 26 qui se reproduit
ici : l’attitude du débiteur est la même, ses paroles sont les mêmes aussi. Il y a pourtant cette différence que
le suppliant de tout à l’heure est actuellement le créancier tout-puissant : raison de plus, ce semble, pour qu’il
se laisse attendrir par ce geste et cette prière qui lui ont valu sa propre grâce, d’autant mieux qu’il a tant reçu
et qu’on lui demande si peu ! Hélas, dit S. Jean Chrysostôme, Hom. 51 in Matth., « Il n’eut pas même de
respect pour les paroles dont il venait de se servir pour obtenir miséricorde, et qui lui avaient mérité la remise
de dix mille talents. Il ne reconnut plus ce port bienheureux où il s’était sauvé lui-même ».
2001. [Il agit] encore par cruauté parce qu’il ne voulut pas remettre. Premièrement, la supplication du débiteur est donc présentée ; deuxièmement, la cruauté [du serviteur], en cet endroit : MAIS L’AUTRE NE VOULUT PAS, etc. [18, 30]. Il faut remarquer que tout ce que ce serviteur a fait auprès du maître, [le débiteur] l’a fait auprès du [serviteur]. Ainsi, IL SE JETA À SES PIEDS ET LUI DEMANDA. Plus haut, on disait : Il le supplia ; ici, IL LUI DEMANDAIT, parce que, plus haut, il rendait l’honneur qui est dû à Dieu, mais, ici, il aborde l’honneur qui est dû à l’homme. C’est pourquoi il dit : IL LUI DEMANDAIT.