Matthieu 18, 27
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Le maître touché de compassion. Une conduite si humble touche le cœur du roi, qui,
oubliant ses menaces récemment proférées, accorde à l’officier coupable la grâce la plus entière. Les rentrées
en grâce aussi soudaines et de tels actes de générosité ne sont pas chose rare dans les cours orientales, où le
bon plaisir du prince est la loi principale et produit à tour de rôle de terribles orages et d’étranges pardons. -
Le laissa aller ; c’est la première faveur royale : elle est opposée à l’ordre antérieur de vendre le ministre à
l’encan. La liberté au lieu d’un affreux esclavage. - La seconde faveur n’est pas moins grande : - Lui remit sa
dette. Au lieu du délai souhaité, il accorde purement et simplement la remise des soixante ou des cent vingt
millions.
1999. La pitié du maître qui relâche [le serviteur] est aussi présentée : APITOYÉ, LE MAÎTRE DE CE SERVITEUR LE RELÂCHA ET LUI REMIT SA DETTE. Ainsi donc, ce n’est pas la douleur de celui qui se repent mais la miséricorde du Seigneur qui cause la rémission. C’est pourquoi [il est dit] en Rm 9, 26 : Cela n’est pas dû à celui qui court, mais au Dieu qui prend pitié. APITOYÉ, LE MAÎTRE, etc. Remarquez que le Seigneur donne plus que l’homme n’ose demander, comme il est dit dans cette prière : «Toi qui dépasses les mérites et les vœux de ceux qui [te] supplient.» IL LE RELÂCHA donc, c’est-à-dire qu’il l’absout, ET LUI REMIT LA DETTE de son péché. En effet, la contrition peut être telle que tout est remis.