Matthieu 18, 21
Alors Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Alors Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Il n’y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que la Sainte Église ne puisse remettre. " Il n’est personne, si méchant et si coupable qu’il soit, qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincère " (Catech. R. 1, 11, 5). Le Christ qui est mort pour tous les hommes, veut que, dans son Église, les portes du pardon soient toujours ouvertes à quiconque revient du péché (cf. Mt 18, 21-22).
Les enfants à leur tour contribuent à la croissance de leurs parents dans la sainteté (cf. GS 48, § 4). Tous et chacun s’accorderont généreusement et sans se lasser les pardons mutuels exigés par les offenses, les querelles, les injustices et les abandons. L’affection mutuelle le suggère. La charité du Christ le demande (cf. Mt 18, 21-22 ; Lc 17, 4).
Il n’y a ni limite ni mesure à ce pardon essentiellement divin (cf. Mt 18, 21-22 ; Lc 17, 3-4). S’il s’agit d’offenses (de " péchés " selon Lc 11, 4 ou de " dettes " selon Mt 6, 12), en fait nous sommes toujours débiteurs : " N’ayez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel " (Rm 13, 8). La Communion de la Trinité Sainte est la source et le critère de la vérité de toute relation (cf. 1 Jn 3, 19-24). Elle est vécue dans la prière, surtout dans l’Eucharistie (cf. Mt 5, 23-24) :
Alors Pierre,
s'approchant. En ce moment, S. Pierre, qui se trouvait mêlé aux autres Apôtres, fait quelques pas pour se
rapprocher de Jésus, car il a une question à lui adresser. La correction fraternelle, sur laquelle ont porté les
avis donnés en dernier lieu par Notre-Seigneur, présuppose dans l’offensé une grande générosité de cœur et
un parfait esprit de pardon, puisqu’il doit être disposé à oublier les torts du prochain à son égard, si le
coupable reconnaît sa faute et s’en repent. Mais jusques à quand et combien de fois devra-t-on pardonner,
dans le cas nullement imaginaire d’une récidive de la part de l’offensant ? C’est ce que le prince des Apôtres
désirerait savoir. Telles est la transition généralement admise et la plus vraisemblable du reste.
« L'argumentation de Jésus, v. 15-17 avait eu pour but que le pardon soit accordé. C'est pourquoi Pierre
demande au maître s'il faut pardonner sept fois à autrui », Berlepsch, Comm in Matth. - Simon-Pierre expose
avec sa franchise et sa simplicité accoutumées le cas de conscience qui a fortement impressionné sa vive
imagination : - Combien de fois. La construction de la phrase latine est tout à fait orientale. Un classique
aurait dit : « Quoties peccanti fratri dimittam ? » - Jusqu'à sept fois ? Sept, le nombre sacré ! S. Pierre devait
se croire bien généreux en fixant cette limite, car les Rabbins de son temps n’exigeaient que trois pardons à
l’égard du coupable quand il était relaps. « Les hommes pardonneront un offense une fois, une seconde fois,
une troisième fois, mais ne pardonneront pas la quatrième fois », Babyl. Joma. f. 86, 2. En doublant ce
chiffre, et en ajoutant une unité au nouveau nombre obtenu, l’Apôtre croyait sans doute entrer largement
dans l’esprit libéral et conciliant de la loi chrétienne. Son langage était bien dans le genre de la morale
judaïque, qui aimait à préciser les obligations par des chiffres !
1989. ALORS PIERRE, S’AVANÇANT, LUI DIT : «SEIGNEUR, COMBIEN DE FOIS MON FRÈRE POURRA-T-IL PÉCHER CONTRE MOI ET DEVRAI-JE LUI PARDONNER ?» Plus haut, [le Seigneur] a enseigné selon quel ordre il faut pardonner, après une correction et une réprimande ; ici, il traite du nombre de fois qu’il faut pardonner.
1990. Premièrement, la question de Pierre est donc présentée ; deuxièmement, la réponse du Christ ; troisièmement, une comparaison. Le second point [se trouve] en cet endroit : JÉSUS LUI DIT, etc. [18, 22] ; le troisième, en cet endroit : LE ROYAUME DES CIEUX EST SEMBLABLE [18, 23].
1991. [Matthieu] dit donc : ALORS PIERRE, S’AVANÇANT. ALORS, c’est-à-dire après avoir entendu cette parole : Si ton frère a péché contre toi, etc., Pierre fut amené à [demander s’il devait pardonner] une seule fois ou plusieurs, et il dit : CHAQUE FOIS QUE MON FRÈRE AURA PÉCHÉ CONTRE MOI, ETC., DEVRAI-JE LUI PARDONNER JUSQU’À SEPT FOIS ?, comme s’il disait : «Jusqu’à sept fois, c’est qu’[il aura péché] par faiblesse, mais davantage, c’est [qu’il aura péché] par malice.» Il demandait donc s’il lui fallait pardonner jusqu’à sept fois. Il connaissait aussi ce qui avait été dit en 4 R [2 R] 5, 10, qu’Élisée avait ordonné à Naaman d’aller se laver sept fois dans le Jourdain. Il pensait donc qu’il devait pardonner sept fois.
1990. Premièrement, la question de Pierre est donc présentée ; deuxièmement, la réponse du Christ ; troisièmement, une comparaison. Le second point [se trouve] en cet endroit : JÉSUS LUI DIT, etc. [18, 22] ; le troisième, en cet endroit : LE ROYAUME DES CIEUX EST SEMBLABLE [18, 23].
1991. [Matthieu] dit donc : ALORS PIERRE, S’AVANÇANT. ALORS, c’est-à-dire après avoir entendu cette parole : Si ton frère a péché contre toi, etc., Pierre fut amené à [demander s’il devait pardonner] une seule fois ou plusieurs, et il dit : CHAQUE FOIS QUE MON FRÈRE AURA PÉCHÉ CONTRE MOI, ETC., DEVRAI-JE LUI PARDONNER JUSQU’À SEPT FOIS ?, comme s’il disait : «Jusqu’à sept fois, c’est qu’[il aura péché] par faiblesse, mais davantage, c’est [qu’il aura péché] par malice.» Il demandait donc s’il lui fallait pardonner jusqu’à sept fois. Il connaissait aussi ce qui avait été dit en 4 R [2 R] 5, 10, qu’Élisée avait ordonné à Naaman d’aller se laver sept fois dans le Jourdain. Il pensait donc qu’il devait pardonner sept fois.