Matthieu 18, 13
Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Et s'il arrive. Le divin narrateur
exprime un doute : il n’est pas sûr, en effet, que le berger retrouve sa brebis, surtout au moral et dans
l’application, puisque les âmes qui ont quitté le bercail de Jésus pour courir après les fausses joies du monde
sont libres de refuser d’y rentrer, malgré tous les efforts du bon Pasteur. - En vérité je vous le dis. Ce nouveau
serment s’échappe du cœur aimant de Jésus : on sent ici que l’auteur de la parabole et le bon Pasteur se
confondent ; le premier exprime ce que le second a fréquemment expérimenté. - Elle lui cause plus de joie.
Profonde vérité psychologique dont chacun a pu éprouver la vérité dans quelque circonstance de sa vie.
François Luc en donne une excellente explication : « Le sens n'est pas : une seule brebis retrouvée est
préférée ou davantage estimée qu'un grand nombre de brebis jamais perdues ; mais il est : le maître éprouve
une joie unique et immédiate grâce à cette brebis, joie que celles qui sont restées ne lui procurent pas : d'un
côté parce que cette façon étonnante de penser et de se réjouir se produirait pour celle-ci (la découverte,veux-
je dire de la brebis perdue) ce qui ne se produit pas pour les autres ( d'où même les hommes ont coutume de
penser et de se réjouir davantage de circonstances nouvelles et heureuses que de plus anciennes même plus
importantes), d'autre part parce que la satisfaction de l'esprit pour cette brebis retrouvée au regard de la
tristesse précédente pour la perte de cette même brebis récemment perdue serait ressentie davantage que ce
qui est inhérent à l'esprit pour toutes les autres ensemble, parce que dans tous les cas cela est considéré
comme plus important ». - Quelques Pères, entre autres S. Irénée et S. Ambroise, ont cru que les
quatre-vingt-dix-neuf brebis de la parabole représentent les bons Anges, tandis que la brebis perdue figurerait
le genre humain. De plus, ils appliquent les mots « aller chercher » à l’Incarnation du Verbe. Mais il est
vraisemblable qu’en parlant ainsi ils voulaient plutôt faire une application pratique, que donner une interprétation littérale ; autrement leur langage serait inexact et en contradiction ouverte avec celui de Jésus.
En effet, d’après le prélude, v. 11, et la conclusion de la parabole, v. 14, le troupeau tout entier est l’image de
l’humanité ; les brebis demeurées fidèles désignent les justes, celle qui s’égare représente les pécheurs pour
lesquels Notre-Seigneur met tout en œuvre afin de les sauver ; Cf. S. Jérôme, Comm. in h. l.
1972. Ensuite, [le Seigneur] parle de la joie : ET S’IL PARVIENT À LA RETROUVER, etc. Ici encore, une triple raison peut être donnée. Que le Seigneur se réjouisse des bons, on le lit en So 3, 17 : Ton Dieu se réjouira à ton sujet dans l’allégresse. Que par les quatre-vingt-dix soient signifiés les anges et par la brebis, l’homme, l’explication en est claire, car l’homme était digne d’être rétabli. He 2, 16 : Ce ne sont pas les anges qu’il a pris, mais il a pris la descendance d’Abraham. Si par les quatre-vingt-dix nous entendons les justes, l’explication en est également claire, car le général aime davantage le soldat qui tombe au combat et par la suite se comporte toujours courageusement, que celui qui n’est jamais tombé et se bat avec tiédeur. De même, lorsque quelqu’un a péché, se relève avec force et se montre toujours courageux, [le Seigneur] l’aime davantage. 2 Co 7, 9 : Je me réjouis de ce que la tristesse vous ait conduits au repentir, c’est-à-dire que le Seigneur se réjouit davantage de celui, etc., lorsqu’il montre plus de zèle. Toutefois, il ne faut pas étendre cela à tous, car il peut se trouver un juste qui ait tant de zèle qu’il plaise davantage à Dieu que celui qui se repent. Selon la troisième interprétation aussi l’explication est claire, car [le Seigneur] se réjouit davantage de celui qui reconnaît son péché, comme cela est manifeste à propos du publicain et du pharisien.
[18, 14]
1973. Il conclut donc : AINSI VOTRE PÈRE DES CIEUX NE VEUT PAS QU’UN SEUL DE CES PETITS PÉRISSE. [Le Seigneur] dit moins pour signifier plus, car sa volonté est qu’ils soient sauvés. 1 Tm 2, 4 : Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés. S’il ne le voulait pas, il n’enverrait pas des anges. Ez 18, 23 : Est-ce que je veux la mort de l’impie, dit le Seigneur ?
[18, 14]
1973. Il conclut donc : AINSI VOTRE PÈRE DES CIEUX NE VEUT PAS QU’UN SEUL DE CES PETITS PÉRISSE. [Le Seigneur] dit moins pour signifier plus, car sa volonté est qu’ils soient sauvés. 1 Tm 2, 4 : Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés. S’il ne le voulait pas, il n’enverrait pas des anges. Ez 18, 23 : Est-ce que je veux la mort de l’impie, dit le Seigneur ?