Matthieu 18, 10
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
S. Augustin dit à leur sujet : " ‘Ange’ désigne la fonction, non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? – Esprit. Tu demandes la fonction ? – Ange ; d’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange " (Psal. 103, 1, 15). De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu’ils contemplent " constamment la face de mon Père qui est aux cieux " (Mt 18, 10), ils sont " les ouvriers de sa parole, attentifs au son de sa parole " (Ps 103, 20).
Du début (de l’existence) (cf. Mt 18, 10) au trépas (cf. Lc 16, 22), la vie humaine est entourée de leur garde (cf. Ps 34, 8 ; 91, 10-13) et de leur intercession (cf. Jb 33, 23-24 ; Za 1, 12 ; Tb 12, 12). " Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie " (S. Basile, Eun. 3, 1 : PG 29, 656B). Dès ici-bas, la vie chrétienne participe, dans la foi, à la société bienheureuse des anges et des hommes, unis en Dieu.
Gardez-vous de mépriser.
Après cette petite digression sur les scandales, vv. 7-9, dans laquelle il avait été entraîné par l’ardeur de son
zèle et de son amour pour le salut des âmes, Notre-Seigneur Jésus-Christ revient aux enfants, et aux humbles
dont ils sont l’image. Complétant la série des préceptes qu’il a déjà donnés à leur sujet, il dit que, bien loin
de faire peu de cas de ces êtres mesquins en apparence, il faut au contraire les tenir en grande estime, parce
qu’ils ont réellement une très haute valeur. Cet ordre cadre fort bien avec les deux précédents : si on
n’accueille pas les petits avec assez d’honneur, si on craint si peu de les scandaliser, cela ne provient-il point
d’ordinaire de ce qu’on ne les apprécie pas suffisamment ? - Jésus appuie sur les mots « Prenez garde ! Pas
un seul ! ». Il démontre ensuite de deux manières la grandeur de ceux dont il a pris si chaudement la défense
dès le début de son instruction : 1° par la conduite de Dieu à leur égard, v. 10, 2° par sa propre manière d’agir
envers eux, vv. 11-14. - Car je vous dis. Ce serment introduit la première preuve de la grandeur incontestable
des « petits », et le premier motif pour lequel on doit bien se garder de les mépriser : Dieu les juge si grands,
si estimables, qu’il a donné à chacun d’eux, pour les protéger, un des anges qui composent sa cour dans le
ciel. - Expliquons quelques expressions. Leurs anges : des anges qui appartiennent en quelque sorte aux
petits et aux humbles, qui sont spécialement chargés de les défendre, d’en prendre un soin perpétuel. - Dans
le ciel. S. Grégoire-le-Grand a sur ce mot une profonde pensée, pour expliquer comment les anges peuvent
être en même temps dans le ciel auprès de Dieu, et sur la terre auprès de leurs pupilles. « Les anges ne
cessent jamais de voir la face du Père, même quand ils sont envoyés vers nous; ils descendent jusqu'à nous
pour nous protéger de leur présence toute spirituelle, et cependant ils demeurent par la contemplation
intérieure dans le lieu qu'ils viennent de quitter, car ils conservent, en venant à nous, le don de la vision
divine, et ne sont point privés, par conséquent, des joies de la contemplation intérieure », Moral. Cap. 2 ; Cf. S. Thom. Comm. in h. l. - Voient sans cesse la face. Voir le visage d’un personnage éminent, se tenir devant
lui, Cf. Luc. 1, 19, ce sont des expressions orientales qui désignent les rapports intimes qu’on peut avoir avec
ce personnage, le rôle important que l’on joue à sa cour, si c’est un roi ; Cf. Esth. 1, 14 ; 2 Reg. 25, 19 ;
Jerem. 52, 25, etc. En disant que les anges assignés par le Seigneur comme gardiens aux enfants ont
l’honneur de contempler sans cesse la face du Père céleste, Jésus exprime par là-même leur haute dignité.
« Le Sauveur ne parle pas ici de tous les anges indistinctement, mais de ceux qui ont la prééminence sur les
autres », S. Jean Chrys. l. c. Ce sont pour ainsi dire les plus distingués d’entre les anges (ceux que les
Rabbins appelaient « anges de la face »), qui ont été choisis pour protéger les petits. - On sait que ce passage
est justement et depuis longtemps envisagé par les théologiens catholiques comme un lieu classique en
faveur de l’existence des anges gardiens. Ce point de doctrine, vaguement énoncé dans l’Ancien Testament,
Cf. Ps. 34, 7 ; 90, 11, est clairement supposé dans les écrits juifs et dans le Nouveau Testament, Cf. Act. 12,
15 ; Hébr. 1, 14 ; voir le commentaire de M. Drach sur les Epîtres de S. Paul, p. 716 ; mais nulle part il n’est
défini avec autant d’évidence que dans la parole actuelle de Jésus. Aussi, les Pères interprètent-ils tous dans
ce sens l’assertion du divin Maître, Cf. S. Thomas, Catena in h. l., et nous ne voyons guère quelle autre
signification on pourrait lui attribuer. Les protestants sérieux, qui étudient la Bible sans préjugés de secte,
abandonnent sur ce point les erreurs de leurs devanciers : nous avons été heureux de constater ce progrès
dans les commentaires de Grotius, d’Alford, de Meyer et de Stier. « Le monde en général, écrit ce dernier,
jouit sans doute de la protection et des services des anges, mais seulement d’une manière éloignée, indirecte,
et non pas dans le sens de l’appropriation personnelle qui est dénotée ici par les mots : Leurs anges. Le
pronom leurs associé à anges a certainement le pouvoir de spécialiser, et on ne saurait dire qu’il fait
disparaître dans une généralité absorbante la prééminence accordée à chaque individu. Il indique donc une
allusion réelle à des anges gardiens spéciaux, donnés aux personnes », Reden des Herrn Jesu, in h. l. Le
même auteur conclut un peu plus bas : « Nous oublions trop les anges, bien que le Christ nous fasse souvenir
d’eux. Surtout nous ne parlons pas assez à nos enfants de leurs anges, et nous-mêmes qui croyons, nous ne
pensons pas suffisamment aux nôtres ». Il est notoire, du reste, que plusieurs philosophes païens croyaient à
l’existence d’anges ou de génies gardiens. - Voilà donc l’excellence des enfants et des petits bien démontrée
par Jésus. En effet, s'écrie S. Jérôme, in h. l., « Qu'elle est grande la dignité des âmes, puisqu'à chacune
d'elles, aussitôt son entrée dans la vie, Dieu donne un ange pour veiller à sa garde ! ».
1964. GARDEZ-VOUS DE MÉPRISER AUCUN DE CES PETITS. Plus haut, [le Seigneur] avait enseigné à éviter le scandale en raison du châtiment. Mais ici, il enseigne à l’éviter en prenant en compte la providence divine. À ce propos, il fait deux choses : premièrement, il le propose ; deuxièmement, il en donne la raison, en cet endroit : EN EFFET, JE VOUS LE DIS, etc. [8, 10].
Ainsi, [le Seigneur] avait dit : CELUI QUI SCANDALISE UN DE CES PETITS, MIEUX VAUDRAIT QU’UNE MEULE D’ÂNE SOIT SUSPENDUE À SON COU, etc. GARDEZ-VOUS DE MÉPRISER AUCUN DE CES PETITS. En effet, la petitesse incite aussitôt au mépris : Voici que je t’ai fait petit parmi les nations, méprisable aux yeux des hommes, Jr 49, 15.
1965. Mais on se demande de quels petits [le Seigneur] parle ici. Il faut dire [qu’il parle] des petits qui sont petits dans l’opinion des hommes, mais grands aux yeux de Dieu ; ceux-ci sont les amis de Dieu, Lc 10, 16 : Celui qui vous méprise me méprise. Mais à cela on objecte que ceux-ci ne sont pas scandalisés ni ne sont perdus, et cependant on lit plus loin, dans ce chapitre, que le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu. Il faut dire, selon la solution donnée par Origène, qu’on entend par petits les humbles, qui sont parfaits ; ceux-ci ne sont pas scandalisés, et cependant ils tombent parfois. Ou alors, bien que tous ne soient pas scandalisés, l’un [d’entre eux] est cependant scandalisé. Selon Jérôme, cela s’entend de ceux qui sont petits dans le Christ, des convertis récents, par exemple. Puis, on enchaîne avec la section précédente. On a donc dit que le membre qui scandalise doit être coupé, puisque les petits, les faibles et les pécheurs, même s’ils ne doivent pas être scandalisés, ne doivent pas être méprisés.
1966. EN VÉRITÉ, JE VOUS LE DIS, LEURS ANGES VOIENT CONSTAMMENT LA FACE DE MON PÈRE. Ici est donnée la raison de la providence divine : premièrement, pour ce qui est du ministère des anges ; deuxièmement, pour ce qui est du ministère du Christ, en cet endroit : CAR LE FILS DE L’HOMME EST VENU SAUVER CE QUI ÉTAIT PERDU. Ainsi, il a été dit de ne pas [les] mépriser, car ceux dont le Seigneur prend un tel soin ne doivent pas être méprisés. JE VOUS DIS QUE LEURS ANGES. Pourquoi LEURS [ANGES] ? Parce qu’ils sont assignés à leur garde, car, comme le dit Jérôme, «un ange a été assigné à la garde de chaque homme». Ps 90[91], 11 : Il t’a envoyé de ses anges afin qu’ils te gardent dans toutes tes démarches. He 1, 14 : Ce sont tous des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut. Ils ont comme fonction de transmettre les réalités divines et de nous les annoncer. De même, ils portent et présentent nos prières à Dieu. Ap 8, 4 : La fumée de l’encens s’élève vers Dieu avec les prières des saints. De sorte que si Dieu s’occupe tant [des petits] qu’Il veut les voir servis par des anges, il ne faut pas les mépriser. Dans Si 35, 18s, il est dit d’une veuve que ses larmes montent de sa joue vers le ciel.
1967. [Autre interprétation] : LEURS ANGES, car ils sont leurs concitoyens, puisqu’il n’y a qu’une seule communauté des anges et des hommes. Ils sont donc concitoyens de la cité céleste. Leur dignité est donc si grande qu’ILS VOIENT CONSTAMMENT LE VISAGE DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX. Ici, quatre choses peuvent être indiquées : la continuité de [leur] vision, puisqu’ils voient CONSTAMMENT. Quelqu’un pourrait dire que [les anges] sont parfois envoyés en service et qu’à cause de cela ils ne voient pas constamment le visage de Dieu. C’est pourquoi [le Seigneur] dit : CONSTAMMENT. L’élévation de leur vision est aussi indiquée. Nous voyons quelque chose des réalités les plus élevées, mais dans une certaine obscurité et à travers les créatures, comme on lit en Rm 1, 20 : Ce qui est invisible en lui depuis la création du monde se laisse voir par l’intelligence à travers ce qui a été créé. Mais les anges [voient]] avec une certaine élévation. Le Seigneur dit donc : DANS LES CIEUX. De même, la vision claire est indiquée, car nous voyons comme en énigme dans un miroir, mais alors [nous le verrons] face à face, 1 Co 13, 10. Il ne faut pas dire que [Dieu] a un visage corporel, mais on appelle face à face la vision claire qu’on a de lui. En effet, lorsque quelqu’un regarde dans un miroir, il ne voit pas d’une vision claire ; mais lorsqu’il voit face à face, alors il voit clairement. Dieu est ainsi vu dans un miroir lorsqu’il est vu a travers les créatures ; mais lorsqu’il [sera vu] en lui-même et par lui-même, alors ce sera une vision face à face. Chrysostome dit qu’une certaine allégresse joyeuse excellente est signalée, car ceux-ci sont des hommes parfaits : si les anges sont leurs serviteurs, une allégresse plus grande que celle des anges existe en eux. Ils le voient donc se tenir près d’eux. Ainsi, non seulement la vision est-elle un don, mais aussi la saisie. Ph 3, 20 : Je continue afin de saisir.
1968. Mais pourquoi [le Seigneur] dit-il : DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX ? Afin d’écarter l’erreur de ceux qui affirmaient que les anges [en question] sont les démons. Ils disaient ainsi que les anges sont dans le ciel, les démons au centre ; ceux-ci sont donc des intermédiaires et nos serviteurs. Afin donc d’écarter cela, [le Seigneur] dit : ILS VOIENT CONSTAMMENT LE VISAGE DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX. De même, une autre raison était de stimuler notre désir, car si eux [le] voient, nous aussi nous [le verrons], car nous devons l’espérer.
1969. Mais afin que cela ne paraisse pas peu de chose que des anges soient assignés à la garde des hommes, [le Seigneur] le démontre par le ministère du Christ. Premièrement, il démontre cela ; deuxièmement, il présente une comparaison. Il dit donc que les tout-petits ne doivent pas être méprisés, car LE FILS DE L’HOMME EST VENU SAUVER CE QUI ÉTAIT PERDU. 1 Tm 1, 15 : Le Christ Jésus est venu dans ce monde afin de sauver les pécheurs. Plus haut, [Mt] 1, 21 : Il sauvera son peuple de ses péchés.
Ainsi, [le Seigneur] avait dit : CELUI QUI SCANDALISE UN DE CES PETITS, MIEUX VAUDRAIT QU’UNE MEULE D’ÂNE SOIT SUSPENDUE À SON COU, etc. GARDEZ-VOUS DE MÉPRISER AUCUN DE CES PETITS. En effet, la petitesse incite aussitôt au mépris : Voici que je t’ai fait petit parmi les nations, méprisable aux yeux des hommes, Jr 49, 15.
1965. Mais on se demande de quels petits [le Seigneur] parle ici. Il faut dire [qu’il parle] des petits qui sont petits dans l’opinion des hommes, mais grands aux yeux de Dieu ; ceux-ci sont les amis de Dieu, Lc 10, 16 : Celui qui vous méprise me méprise. Mais à cela on objecte que ceux-ci ne sont pas scandalisés ni ne sont perdus, et cependant on lit plus loin, dans ce chapitre, que le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu. Il faut dire, selon la solution donnée par Origène, qu’on entend par petits les humbles, qui sont parfaits ; ceux-ci ne sont pas scandalisés, et cependant ils tombent parfois. Ou alors, bien que tous ne soient pas scandalisés, l’un [d’entre eux] est cependant scandalisé. Selon Jérôme, cela s’entend de ceux qui sont petits dans le Christ, des convertis récents, par exemple. Puis, on enchaîne avec la section précédente. On a donc dit que le membre qui scandalise doit être coupé, puisque les petits, les faibles et les pécheurs, même s’ils ne doivent pas être scandalisés, ne doivent pas être méprisés.
1966. EN VÉRITÉ, JE VOUS LE DIS, LEURS ANGES VOIENT CONSTAMMENT LA FACE DE MON PÈRE. Ici est donnée la raison de la providence divine : premièrement, pour ce qui est du ministère des anges ; deuxièmement, pour ce qui est du ministère du Christ, en cet endroit : CAR LE FILS DE L’HOMME EST VENU SAUVER CE QUI ÉTAIT PERDU. Ainsi, il a été dit de ne pas [les] mépriser, car ceux dont le Seigneur prend un tel soin ne doivent pas être méprisés. JE VOUS DIS QUE LEURS ANGES. Pourquoi LEURS [ANGES] ? Parce qu’ils sont assignés à leur garde, car, comme le dit Jérôme, «un ange a été assigné à la garde de chaque homme». Ps 90[91], 11 : Il t’a envoyé de ses anges afin qu’ils te gardent dans toutes tes démarches. He 1, 14 : Ce sont tous des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut. Ils ont comme fonction de transmettre les réalités divines et de nous les annoncer. De même, ils portent et présentent nos prières à Dieu. Ap 8, 4 : La fumée de l’encens s’élève vers Dieu avec les prières des saints. De sorte que si Dieu s’occupe tant [des petits] qu’Il veut les voir servis par des anges, il ne faut pas les mépriser. Dans Si 35, 18s, il est dit d’une veuve que ses larmes montent de sa joue vers le ciel.
1967. [Autre interprétation] : LEURS ANGES, car ils sont leurs concitoyens, puisqu’il n’y a qu’une seule communauté des anges et des hommes. Ils sont donc concitoyens de la cité céleste. Leur dignité est donc si grande qu’ILS VOIENT CONSTAMMENT LE VISAGE DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX. Ici, quatre choses peuvent être indiquées : la continuité de [leur] vision, puisqu’ils voient CONSTAMMENT. Quelqu’un pourrait dire que [les anges] sont parfois envoyés en service et qu’à cause de cela ils ne voient pas constamment le visage de Dieu. C’est pourquoi [le Seigneur] dit : CONSTAMMENT. L’élévation de leur vision est aussi indiquée. Nous voyons quelque chose des réalités les plus élevées, mais dans une certaine obscurité et à travers les créatures, comme on lit en Rm 1, 20 : Ce qui est invisible en lui depuis la création du monde se laisse voir par l’intelligence à travers ce qui a été créé. Mais les anges [voient]] avec une certaine élévation. Le Seigneur dit donc : DANS LES CIEUX. De même, la vision claire est indiquée, car nous voyons comme en énigme dans un miroir, mais alors [nous le verrons] face à face, 1 Co 13, 10. Il ne faut pas dire que [Dieu] a un visage corporel, mais on appelle face à face la vision claire qu’on a de lui. En effet, lorsque quelqu’un regarde dans un miroir, il ne voit pas d’une vision claire ; mais lorsqu’il voit face à face, alors il voit clairement. Dieu est ainsi vu dans un miroir lorsqu’il est vu a travers les créatures ; mais lorsqu’il [sera vu] en lui-même et par lui-même, alors ce sera une vision face à face. Chrysostome dit qu’une certaine allégresse joyeuse excellente est signalée, car ceux-ci sont des hommes parfaits : si les anges sont leurs serviteurs, une allégresse plus grande que celle des anges existe en eux. Ils le voient donc se tenir près d’eux. Ainsi, non seulement la vision est-elle un don, mais aussi la saisie. Ph 3, 20 : Je continue afin de saisir.
1968. Mais pourquoi [le Seigneur] dit-il : DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX ? Afin d’écarter l’erreur de ceux qui affirmaient que les anges [en question] sont les démons. Ils disaient ainsi que les anges sont dans le ciel, les démons au centre ; ceux-ci sont donc des intermédiaires et nos serviteurs. Afin donc d’écarter cela, [le Seigneur] dit : ILS VOIENT CONSTAMMENT LE VISAGE DE MON PÈRE QUI EST DANS LES CIEUX. De même, une autre raison était de stimuler notre désir, car si eux [le] voient, nous aussi nous [le verrons], car nous devons l’espérer.
1969. Mais afin que cela ne paraisse pas peu de chose que des anges soient assignés à la garde des hommes, [le Seigneur] le démontre par le ministère du Christ. Premièrement, il démontre cela ; deuxièmement, il présente une comparaison. Il dit donc que les tout-petits ne doivent pas être méprisés, car LE FILS DE L’HOMME EST VENU SAUVER CE QUI ÉTAIT PERDU. 1 Tm 1, 15 : Le Christ Jésus est venu dans ce monde afin de sauver les pécheurs. Plus haut, [Mt] 1, 21 : Il sauvera son peuple de ses péchés.