Marc 15, 7
Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute.
Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute.
Avant d’arriver à la scène principale,
l’Évangéliste note deux faits préliminaires, destinés à orienter le lecteur sur la suite de l’incident. Le premier
fait, v. 6, consiste en une coutume ayant force de loi d’après laquelle, à l’occasion de la Pâque, le gouverneur
romain devait mettre en liberté un prisonnier juif, que le peuple se chargeait lui-même d’indiquer. Voyez, sur cet usage, l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 27, 15. — Il avait coutume : le texte grec a seulement
« délivrait » ; mais l’imparfait indique en réalité une coutume. — Second détail préliminaire, v. 7. Il y avait
précisément alors dans la prison du prétoire « un prisonnier célèbre » (Matthieu), nommé Barabbas, dont S.
Marc caractérise très nettement la conduite criminelle, afin de mieux faire ressortir le contraste qui va suivre
(v. 11). 1° Emprisonné avec des émeutiers. C’était un de ces nombreux sicaires qui s’insurgeaient
fréquemment alors contre l’autorité romaine, surtout depuis que Pilate se faisait comme un plaisir de blesser
les sentiments religieux et nationaux des Juifs. 2° Pour un meurtre qu’il avait commis. À la révolte il avait
joint l’homicide. Ses mains étaient souillées de sang. Voilà l’homme qu’on va bientôt préférer à Jésus ! —
Au lieu du singulier « il avait commis », le texte grec emploie le pluriel : « [avec des complices] ils avaient
commis ».