Marc 15, 27
Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
Ils
crucifièrent avec lui… C’était, on le devine aisément, pour humilier davantage Notre-Seigneur Jésus-Christ
qu’on avait crucifié auprès de lui deux scélérats de la pire espèce. En les plaçant l’un à sa droite, l’autre à sa
gauche, comme des assesseurs, on jouait encore sur son titre de roi ; car, dans cette situation, ils semblaient
se tenir à côté de son trône à la façon de deux premiers ministres. « Ces deux larrons, dit Théophylacte,
étaient la figure des deux peuples, le peuple juif et le peuple païen, tous les deux coupables, mais celui -ci
pénitent, celui-là blasphémateur jusqu’à la fin ». — Ainsi fut accomplie cette parole de l’Écriture… On a
douté parfois de l’authenticité de ce v. 28, soit parce qu’il est omis par d’importants manuscrits (A, B, C, D,
X, Sinait. etc.), soit parce qu’il n’est guère dans le genre de S. Marc de mentionner l’accomplissement des
anciens oracles. Mais, à ces allégations, nous répondrons, d’une part que la grande majorité des manuscrits,
des versions et des Pères citent le passage incriminé, d’autre part que notre Évangéliste, tout à fait au début
de son récit, 1, 2 et ss., a déjà signalé à propos du Précurseur la réalisation des prophéties de l’Ancien
Testament. Nous avons donc des preuves largement suffisantes pour maintenir que le v. 28 est authentique. Il
forme une des particularités de S. Marc, et nous tenons à la lui conserver. — Il a été rangé parmi les
criminels… Cette prophétie est extraite d’Isaïe 53, 12. « Les anciens Juifs et le paraphraste chaldéen
l’entendent du Messie. Saint Philippe, dans les Actes, 8, 32-33, lui en fait aussi l’application. Et Jésus-Christ
lui-même dans S. Luc, 22, 37, avait averti qu’il fallait qu’on en vît l’application dans sa personne » [568].