Marc 15, 2

Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. »

Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. »
Louis-Claude Fillion
Es-tu le roi des Juifs ? « C’était la seule, ou au moins la principale des accusations qui pouvait intéresser Pilate ; car, pour le blasphème, par exemple, qui avait été le seul motif de la condamnation prononcée par les prêtres, cela ne le regardait point. À son égard, il ne s’agissait que de savoir si Jésus était un séditieux, et un homme qui cherchât à se faire un parti, et à se faire déclarer roi ». D. Calmet. En arrivant auprès de Pilate, les Sanhédristes avaient donc accusé Jésus d’un délit politique, d’un crime de lèse-majesté. — Tu le dis. Ce que tu dis est vrai ; il en est comme tu le dis. Cette manière de répondre affirmativement à une question est, aujourd’hui encore, usitée en Syrie. Elle n’a pas le sens ambigu que lui prête Théophylacte, lorsqu’il la commente en ces termes : « En lui disant : c’est toi qui le dis, il lui répond avec beaucoup de sagesse. Car il n’a pas dit : je ne le suis pas, ni non plus : je le suis. Mais il employa une formule intermédiaire, quand il lui a répondu : tu le dis. Car on peut le comprendre aussi de la façon suivante : je suis ce que tu dis ; ou encore, cela, moi je ne le dis pas, c’est toi qui le dis » [545].