Marc 15, 14

Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! »

Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! »
Louis-Claude Fillion
Mais quel mal a-t-il fait ? Tout entier aux moyens ingénieux, Pilate tâche d’attirer l’attention de la multitude sur l’innocence de celui dont elle demandait impitoyablement la mort. Mais une populace ameutée, avide de sang, s’inquiète bien de l’innocence de ceux qu’elle égorge ! « Les Juifs, cédant à leur folie, ne répondent pas à la question de leur gouverneur ». — Et ils criaient encore plus fort : Crucifie-le, « Pour que s’accomplisse cette parole de Jérémie (c. 12) : mon héritage est devenu comme un lion dans la forêt : ils ont donné de la voix contre moi ». V. Bède. Pauvre peuple, que l’on égare aujourd’hui aussi facilement contre l’Église qu’on l’égarait alors contre Notre-Seigneur Jésus-Christ ! — Saint Pierre reprochera plus tard aux Juifs, Ac 3, 13-15, leur conduite criminelle : « Jésus,... vous l'aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie ». Ces déicides ne se doutaient guère alors qu’eux-mêmes ou leurs enfants expieraient bientôt sur la croix le crucifiement de Jésus. Un grand nombre de Juifs en effet furent condamnés à ce supplice par les Romains, durant la guerre qui mit fin à la nation théocratique [546].