Luc 9, 25
Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ?
Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ?
Ce bien nouveau, fruit du travail humain, est-il déjà une petite part de cette «terre nouvelle» où habite la justice? Dans quel rapport est-il avec la résurrection du Christ, s'il est vrai que les multiples peines du travail de l'homme sont une petite part de la croix du Christ? Le Concile cherche à répondre aussi à cette question en puisant la lumière aux sources mêmes de la parole révélée: «Certes, nous savons bien qu'il ne sert à rien à l'homme de gagner l'univers s'il vient à se perdre lui-même (cf. Lc 9, 25). Cependant, l'attente de la terre nouvelle, loin d'affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller: le corps de la nouvelle famille humaine y grandit, qui offre déjà quelque ébauche du siècle à venir. C'est pourquoi, s'il faut soigneusement distinguer le progrès terrestre de la croissance du règne du Christ, ce progrès a cependant beaucoup d'importance pour le Royaume de Dieu».
Ce n'est qu'une nuance, mais en même temps c'est une confirmation de la pensée
qui précède. La fin du verset, s'il se perd lui-même et cause sa ruine, a reçu dans notre Évangile une forme
spéciale, légèrement emphatique. Comparez les passages parallèles.