Luc 7, 9

Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »

Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »
Louis-Claude Fillion
Sur cet étonnement de Jésus, voyez l'Évangile selon S. Matthieu, p. 157. Le trait pittoresque se tournant vers est propre à S. Luc ; de même l'addition du mot foules. - Même en Israël… Pas même en Israël, le peuple de l'alliance : C'est un païen qui fournissait à Jésus l'exemple de la foi la plus vive qu'il eût rencontrée jusque là. S. Thomas d'Aquin ne craint pas d'affirmer à la suite d'Origène, de S. Jean Chrysostome, de S. Ambroise, qu'en tenant ce langage Notre-Seigneur n'exceptait ni les apôtres, ni plusieurs autres saints du Nouveau Testament, bien dévouées pourtant à sa personne sacrée : « Il est question des apôtres, de Marthe et de Madeleine. Et il faut dire que la foi du centurion était plus grande que la leur ». - D'après S. Matthieu, 7, 11 et 12, Jésus unit à l'éloge du centurion une prophétie relative à l'adoption des Gentils et au rejet prochain des Juifs. On est d'abord surpris de voir que S. Luc n'a pas inséré dans sa rédaction ce passage significatif ; mais on s'explique cette omission en rencontrant plus loin, 13, 28, la grave prédiction de Jésus. Notre évangéliste n'aura pas cru nécessaire de la répéter deux fois.