Luc 7, 8

Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »

Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
Louis-Claude Fillion
S. Matthieu a conservé la réponse préalable du Sauveur, toute empreinte de sa divine amabilité : « J'irai et je le guérirai ». Averti de l'approche de Jésus, ou ayant aperçu lui-même le cortège du seuil de sa maison, le centurion se hâte d'envoyer une seconde ambassade, composée de plusieurs amis, que son malheur avait réunis à ses côtés. La suite des paroles du centurion est mentionnée d'une manière à peu près identique par les deux écrivains sacrés. S. Luc a néanmoins en propre la première moitié du v. 7, si pleine de foi et d'humilité. Cet homme comprenait très bien son infériorité vis à vis de Jésus ; mais comme il comprenait bien aussi la puissance de Notre-Seigneur ! Il exprime ces deux idées avec force au moyen d'une saisissante analogie, empruntée aux faits journaliers dont il était l'acteur et le témoin. Il sait par expérience ce que peut obtenir une parole de commandement. Sur un mot de ses chefs, il obéit ; un de ses mots à lui, simple officier subalterne, suffit pour faire aller et venir ses inférieurs. Donc, dis une parole, et le mal disparaîtra soudain. « Si donc moi, dit-il, qui suis un homme aux ordres d’un autre, j’ai le pouvoir de commander, que ne peux-tu, toi, de qui tous les puissants sont les serviteurs ? », S. Augustin, Enarr. in Ps 96, 9. Cfr. Severus ap. Cramer, Catena in h. l.