Luc 7, 42

Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »

Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Louis-Claude Fillion
Ce que Jésus avait à dire à son hôte, c'était d'abord une suave et charmante parabole, vv. 41 et 42, sous le voile de laquelle il lui intimera délicatement une profonde vérité ; c'était ensuite, vv. 44-47, l'application de cette même vérité en un langage claire et direct. - La parabole des deux débiteurs n'est pas sans analogie avec celle que cite S. Matthieu, 18, 23-35 ; mais, outre que cette dernière est beaucoup plus développée, la morale des deux pièces n'est pas du tout la même, et la plupart des détails diffèrent entièrement. - Deux débiteurs. Les dettes variaient dans la proportion de dix à un. Elles étaient l'une et l'autre peu considérables, car la pièce d'argent que les Romains nommaient denier valant environ 77 Euros [2015], la première revient à 38500 Euros, la seconde à 3850 Euros. Les deux débiteurs sont également insolvables. Idée parfaitement juste, car les pécheurs, dont ils sont la figure, ne pourront jamais par eux-mêmes, quoi qu'ils fassent, s'acquitter à l'égard de Dieu. Mais le créancier est d'une miséricorde infinie : il remet à chacun ses dettes. - Conclusion de cette touchante histoire : de quel côté sera le plus grand déploiement de reconnaissance ?