Luc 7, 32

Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.”

Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.”
Louis-Claude Fillion
Voyez l'Evang. selon S. Matthieu, p. 225 et s. Les deux rédactions diffèrent à peine l'une de l'autre. - Il s'agit donc de deux groupes d'enfants réunis sur la place publique à l'heure de la récréation. Avec l'esprit d'imitation qui caractérise cet âge, ils essaient de mimer dans leurs jeux d'abord une scène de mariage, puis des funérailles. Du moins c'est ce que voudrait le premier groupe, qui s'est mis alternativement à chanter des airs gais et des airs lugubres : mais le second groupe, auquel on offrait ainsi le choix entre les jeux tristes ou joyeux, a refusé obstinément son concours, ce qui lui attire les reproches des autres enfants. Cfr. Vorstius, de Adag. N. T., c. 11. Avec quelle dignité Notre-Seigneur expose, et avec quelle grâce il relève ces détails empruntés à ce que la vie humaine a de plus familier ! L'Orient moderne en offre d'ailleurs chaque jour la réalisation. « Sur les places publiques du Levant, vous pourriez souvent voir quelque enfant jouant de la flûte, tandis que ses petits camarades dansent à ses côtés. Souvent aussi nous avons vu passer des convois funèbres où plusieurs personnes poussaient des cris lamentables, tandis que d'autres leur répondaient en mesure sur le même ton. » Prof. Jacobus, Notes on the Gospels, t. 2, p. 184.