Luc 7, 3
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
Les anciens d’entre les Juifs, ceux qui étaient à la tête de l’administration de la ville. C’est le seul endroit des Evangiles où le titre d’anciens ne désigne pas des membres du sanhédrin.
Ayant entendu parler de Jésus : « Non seulement avec l’oreille
du corps, mais aussi avec celle du cœur », St. Bonaventure. Il a entendu parler de Jésus, de sa sainteté, de ses
miracles, et il a conçu pour lui une haute estime : il croit en ses pouvoirs surnaturels, et voici qu'il se dispose
à y recourir dans la pressante nécessité où il se trouve. - Il lui envoya quelques anciens. On a vu parfois dans ces « anciens » qui servirent d'ambassadeurs au centurion, les officiers de la synagogue ; mais cette opinion
n'est pas fondée. Il s'agit simplement de quelques-uns des notables de Capharnaüm. - Le priant de venir… et
pourtant, un peu plus loin, v. 6, le centurion fera prier Jésus de ne pas venir, se reconnaissant indigne de
recevoir chez lui un si saint personnage. Pour concilier ces deux données en apparence contradictoires,
Maldonat écrit « On peut facilement répondre que les Anciens des Juifs ont ajouté qu’il viendrait de leur
propre chef. ». Nous préférons admettre que le centurion, après avoir d'abord demandé la visite du
Thaumaturge, revint ensuite humblement sur sa requête, pour la retirer comme trop présomptueuse. - Il est, à
propos de cet épisode, une autre conciliation , de prime-abord beaucoup plus difficile et pourtant beaucoup
plus importante. Elle concerne les écarts considérables qui existent entre les récits de S. Matthieu et de S.
Luc. Voyez sur ce point notre explication du premier Évangile, p. 155. Le conflit n'est qu'apparent, et tout
observateur attentif reconnaît sans peine qu'il n'y a pas ici antilogie proprement dite, mais simplement
diversité. S. Matthieu, qui condense les faits, néglige les personnages intermédiaires, et ne met en scène que
le centurion ; S. Luc expose les choses telles qu'elles se sont passées objectivement.