Luc 7, 2

Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.

Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
Louis-Claude Fillion
Les deux héros du miracle nous sont ici présentés. C'étaient un centurion païen (voyez l'Évangile selon S. Matthieu, p. 155 et s.), préposé à une partie de la garnison de Capharnaüm, et son esclave gravement malade. Avec sa précision toute médicale, S. Luc affirme que ce dernier était sur le point de mourir. Il ajoute encore, pour expliquer l'intérêt particulier que le serviteur moribond inspirait à son maître : qui lui était très cher. C'était pourtant un proverbe du paganisme que « autant vous avez d'esclaves, autant vous avez d'ennemis ». Mais le centurion, à demi converti à la religion du vrai Dieu, pratiquait plutôt ce conseil des Saints Livres : « Que le serviteur qui a du sens te soit cher comme ton âme ; ne lui refuse pas la liberté, et ne le laisse pas dans la pauvreté ». (Ecclésiastique, 7, 23).