Luc 7, 19

et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Catéchisme de l'Église catholique
Le nom de Christ signifie " oint ", " Messie ". Jésus est le Christ car " Dieu L’a oint de l’Esprit Saint et de puissance " (Ac 10, 38). Il était " celui qui doit venir " (Lc 7, 19), l’objet de " l’espérance d’Israël " (Ac 28, 20).
Louis-Claude Fillion
Deux disciples quelconques : S. Luc n'avait aucun détail à fournir sur la personne des messagers. Cfr. Act. 23, 23. Sur les fausses interprétations qu'on a données, spécialement dans les temps modernes, de l'ambassade et de la question du Précurseur, voyez l'Evang. selon S. Matthieu, p. 218 et s. La vérité est que la conduite actuelle de S. Jean n'eut pour mobile ni un accès d'impatience qu'aurait excité dans l'âme du prisonnier de Machéronte la lenteur de Jésus à établir son royaume, ni un doute proprement dit sur le caractère messianique du Sauveur. Pour quiconque étudie à fond le S. Jean des Évangiles, ces deux choses sont psychologiquement impossibles : elles sont bien plus impossibles encore au point de vue du rôle divin de Jean-Baptiste. Ainsi donc, par son message, « Jean n’a pas consulté pour son propre profit mais pour celui de ses disciples », S. Hilaire, Can. 9 in Matth. Il voit que, dans les dispositions où ils se trouvent, ses disciples ne seront complètement convaincus que par Jésus lui-même : c'est pour cela qu'il les adresse à Jésus. - Celui qui doit venir : dénomination du Messie chez les Juifs. Suivant une opinion très ancienne et assez étrange, qu'on est surpris de voir adopter par S. Jérôme et par S. Grégoire-le-Grand, le Précurseur, en tenant ce langage à son Maître, se serait proposé de lui demander s'il fallait annoncer sa venue prochaine aux patriarches retenus dans les limbes, car Jean prévoyait qu'Hérode le ferait bientôt mourir. « Demande-moi si je dois t’annoncer dans les enfers, moi qui t’ai annoncé sur la terre. Convient-il vraiment que le Fils goûte la mort, et n’enverras-tu pas un autre vers ces mystères (sacrements) ? » St. Jérôme, in cap. 11 Matth. Cfr. S. Greg. Hom. 6 in Evang., et Hom. 1 in Ezech. « Cette opinion doit être absolument rejetée. Nous ne trouvons nulle part dans la sainte Écriture que saint Jean Baptiste ait eu à annoncer d’avance dans les enfers la venue du Sauveur », S. Cyrille, Cat. graec. Patr.