Luc 7, 14
Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Scène toute graphique, non moins bien racontée que la
précédente. Le « cercueil » des Hébreux ne désigne pas un cercueil fermé à la façon des nôtres, mais une de
ces bières ouvertes dans lesquelles les morts, recouverts de leur linceul et d'un drap mortuaire, sont
aujourd'hui encore portés au sépulcre à Constantinople et en diverses parties de l'Orient. - Lorsque, sans
prononcer une seule parole, Jésus eût touché l'extrémité de la civière, les porteurs, comprenant sa pensée, ou
plutôt frappés de la majesté qui brillait sur son visage, s'arrêtèrent soudain. Quelque remarquable que soit ce
s'arrêtèrent, nous ne nous croyons pas autorisé à voir en lui, à la suite de plusieurs exégètes, le résultat d'un
premier miracle. La voix qui avait dit précédemment avec émotion ne pleure pas, s'écrie maintenant sur un
ton d'irrésistible autorité, au milieu du silence et de l'attention universels : Jeune homme, je te l'ordonne,
lève-toi ! Les deux autres résurrections que raconte l'Évangile furent produites par des paroles de puissance
analogue à celles-ci. Cfr. 8, 54 et Joan. 11, 43. Que c'est grand ! Mais que c'est simple ! « Nul n'éveille aussi
facilement un homme dans son lit, que le Christ ne tire un mort du tombeau. », S. August. Serm. 98, 2. « Elie
ressuscite des morts, il est vrai ; mais il est obligé de se coucher plusieurs fois sur le corps de l'enfant qu'il
ressuscite : il souffle, il se rétrécit, il s'agite ; on voit bien qu'il invoque une puissance étrangère, qu'il rappelle
de l'empire de la mort une âme qui n'est pas soumise à sa voix, et qu'il n'est pas lui-même le maître de la
mort et de la vie. Jésus-Christ ressuscite les morts comme il fait les actions les plus communes ; il parle en
maître à ceux qui dorment d'un sommeil éternel, et l'on sent bien qu'il est le Dieu des morts comme des
vivants, jamais plus tranquille que lorsqu'il opère les plus grandes choses ». Massillon, Disc. sur la divinité
de Jésus-Christ.