Luc 7, 12
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Les villes anciennes étaient presque toujours fortifiées. D'ailleurs, les localités de l'Orient ont habituellement
des portes, alors même qu'elles ne possèdent aucune enceinte de remparts. Au moment donc où le Prince de
la vie allait franchir avec son escorte le portail massif par où l'on pénétrait dans Naïm, tout à coup une
victime de la mort le franchit en sens contraire, avec le cortège accoutumé qui la conduisait au tombeau.Les
Juifs avaient coutume d'enterrer toujours les morts en dehors des villes. - Par quelques traits fort simples,
mais délicatement choisis, l'évangéliste dépeint de la façon la plus touchante la désolation particulière qui
s'attachait à cette scène commune en soi. La mort n'avait pas seulement frappé un jeune homme à la fleur de
l'âge ; ce jeune homme était fils unique, ou plus exactement d'après le grec, un unique enfant, et la pauvre
mère était veuve ! Elle restait donc seule, sans espoir, sans appui, sans joie. Ces deux afflictions
incomparables, celle du veuvage, et plus encore celle que cause la perte d'un fils unique, étaient devenues
proverbiales chez les Juifs. Cfr. Jer. 6, 26 ; Zach. 12, 10 ; Am. 8, 10 ; Ruth, 1, 20 et 21 ; Job. 24, 3, etc. Par
sympathie pour une douleur aussi navrante, un grand nombre des habitants de la ville avaient voulu assister
aux funérailles du jeune homme. - Les voyageurs et les géographes signalent tout auprès de Naïm l'existence
de plusieurs sépulcres taillés dans le roc : ils sont précisément à l'Est, près de la rampe escarpée par laquelle
arrivait Notre-Seigneur. Cfr. Kitto, Cyclopaedia of bibl. Literature, s. v. Naïm ; Thomson, The Land and the
Book, 2è éd., p. 445.