Luc 6, 48

Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite.

Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite.
Louis-Claude Fillion
Premier tableau, qui représente ceux qui observent la parole. L'auditeur sérieux de la divine parole bâtit sur des fondements inébranlables l'édifice de sa perfection : aussi n'a-t-il pas à redouter les orages que suscitent contre lui l'enfer, le monde et ses propres passions. S. Luc relève admirablement, par cette description dramatique qui lui est spéciale, le soin pris par le constructeur pour appuyer sa maison sur une base solide. Sans redouter sa peine, il a creusé dans le roc, puis il a creusé encore plus profond, comme le dit expressivement le texte grec. Tel est du reste aujourd'hui encore l'usage communément suivi en Palestine : certaines fondations vont chercher la roche dure jusqu'à trente pieds au-dessous du sol. Cfr. Robinson, Palaestina, t. 3, p. 248. - L'inondation étant survenue… S. Matthieu donne ici à son tour une peinture plus vivante. S. Luc emploie néanmoins plusieurs expressions particulières, qui sont tout ensemble élégantes et fortes, pour désigner l'inondation et le choc terrible des flots contre la maison. « N'a pu l'ébranler » montre peut-être mieux que le simple « n'a pas cédé » de S. Matthieu l'impuissance des vagues irritées. La conjecture d'après laquelle un orage survenu tout à coup vers la fin du Discours sur la montagne aurait suggéré à Notre-Seigneur les images de sa péroraison, est plus habile que vraie.