Luc 6, 32
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Ce verset et les deux suivants contiennent trois raisonnements
parallèles, destinés à prouver qu'une charité simplement humaine, c'est-à-dire égoïste, est tout à fait nulle
devant Dieu. Il y a, dans cette argumentation pressante, une fine critique de la bonté purement naturelle, et,
par suite, une forte excitation à la charité surnaturelle. - 1° Quand nous nous bornons à aimer ceux qui nous
aiment, quel est notre mérite ? La réponse n'est pas directement donnée, mais la phrase finale, les pécheurs
aussi…, qui retentit trois fois comme un triste refrain, l'indique suffisamment. - Nous lisons dans S.
Matthieu : « Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même? ». Le premier évangéliste conserve aux paroles de Jésus la couleur juive qu'elles avaient eue d'abord ; S. Luc remplace les idées particularistes de publicains
et de païens (cette dernière avec une touchante sollicitude pour les sentiments de ses lecteurs) par la notion
générale de pécheurs.