Luc 6, 29
À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique.
À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique.
Après la charité active vient la
charité patiente, qui tolère, qui sacrifie volontiers, dans l'occasion, ses droits les plus stricts, si elle espère
pouvoir gagner le prochain par cette condescendance généreuse. Sur le véritable esprit de ces deux
recommandations, voyez l'Évangile selon S. Matth., p. 121. La pensée est généralisée par S. Luc : le premier
Évangile, 5, 40, supposait un procès sur le point d'être intenté devant les tribunaux. Notre évangéliste
renverse en outre l'ordre des vêtements : donnez même votre tunique à quiconque veut vous ravir
violemment votre manteau ; dans S. Matthieu Jésus désire au contraire que ses disciples abandonnent leur
manteau à l'homme injuste qui voudrait les dépouiller de leur tunique. Mais c'est la même idée exprimée
avec une nuance. Chez les Juifs, et S. Matthieu écrivait primitivement pour des Juifs, le manteau du pauvre
était regardé comme son vêtement le plus indispensable, Ex. 22, 25 ; d'autre part, en soi le manteau est l'habit
le plus extérieur, que la main du voleur saisit naturellement en premier lieu. Des deux côtés il y a donc
gradation, quoique en un sens différent, et S. Luc a choisi l'arrangement qui devait être le plus clair pour ses
lecteurs non juifs. - Ne l'empêche pas… La recommandation est positive dans S. Matthieu : « remets lui ».