Luc 6, 28
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
Ils relèvent du sacerdoce baptismal : tout baptisé est appelé à être une " bénédiction " (cf. Gn 12, 2) et à bénir (cf. Lc 6, 28 ; Rm 12, 14 ; 1 P 3, 9). C’est pourquoi des laïcs peuvent présider certaines bénédictions (cf. SC 79 ; CIC, can. 1168) ; plus une bénédiction concerne la vie ecclésiale et sacramentelle, plus sa présidence est réservée au ministère ordonné (évêques, prêtres ou diacres ; cf. De Benedictionibus, Praenotanda generalia 16 et 18, ed. typica 1984 p. 13-15).
La transition Mais à vous qui m'écoutez est d'une grande délicatesse. Jésus semble supposer que les terribles
apostrophes des vv. 24-26 ne s'appliquaient à aucun des ses auditeurs actuels. Il revient donc à eux comme au
sortir d'une digression qui n'aurait concerné que des misérables vivant bien loin du Kouroun-Hattîn. Ce qu'il
leur dit dans cette seconde partie est un commentaire saisissant de ce qu'il nommera plus tard (Joan. 13, 34 ;
15, 12) « son » commandement, le commandement « nouveau ». Entrant dans des détails pratiques,
pittoresques, il montre en quoi doit consister la charité fraternelle pour les sujets du royaume messianique. Il
place en premier lieu ce qu'il y a de plus difficile, et recommande d'abord aux siens l'amour des ennemis,
amour sincère et réel, qui, du cœur où il a sa source, passe dans les mains par les actes, et sur les lèvres soit
par de bonnes paroles, soit même par de ferventes prières. A chaque manifestation de la haine il faut donc,
comme l'indique cette série de sublimes antithèses, répondre par une manifestation de charité, rendant
toujours le bien pour le mal. Cfr. Rom. 12, 21.