Luc 6, 21

Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.

Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
Louis-Claude Fillion
C'est la quatrième Béatitude dans S. Matthieu. Ici encore nous avons à noter une omission caractéristique, celle de « justice », le mot hébreu correspondant désigne la sainteté en général. La vie où abondent le confort, le luxe, les délices matérielles, est souvent incompatible avec le goût de la perfection et des choses du ciel : ce qui fait que les deux rédactions reviennent à peu près au même. - Vous qui pleurez. Cette Béatitude est la troisième chez nos deux évangélistes. Maintenant est une particularité de S. Luc (de même dans la Béatitude précédente) : cet adverbe oppose avec emphase les misères présentes aux joies inénarrables que l'on goûtera dans le royaume messianique parvenu à sa consommation glorieuse. Le pittoresque vous rirez (Matth. vous serez consolés) est également spécial à S. Luc. Employé au v. 35 et par S. Jacques, 4, 9, pour désigner la joie profane et coupable des mondains, ce mot n'apparaît qu'en cet endroit comme emblème du bonheur sacré des élus.