Luc 3, 8
Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion. Ne commencez pas à vous dire : “Nous avons Abraham pour père”, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion. Ne commencez pas à vous dire : “Nous avons Abraham pour père”, car je vous dis que, de ces pierres, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Mais notre satisfaction, celle que nous acquittons pour nos péchés, n’est que par Jésus-Christ : nous qui, de nous mêmes comme tels, ne pouvons rien nous-mêmes, avec l’aide " de celui qui nous fortifie, nous pouvons tout " (Ph 4, 13). Ainsi l’homme n’a rien dont il puisse se glorifier, mais toute notre " gloire " est dans le Christ... en qui nous satisfaisons, " en faisant de dignes fruits de pénitence " (Lc 3, 8), qui en Lui puisent leur force, par Lui sont offerts au Père et grâce à Lui sont acceptés par le Père (Cc. Trente : DS 1691).
Faites donc : puisque vous n'avez pas d'autre moyen de vous sauver. Les fruits de pénitence,
c'est-à-dire les actes de pénitence, montreront la réalité de leur conversion. Le précurseur en signalera
quelques-uns dans les versets suivants. - Ne commencez pas par dire : N'essayez pas même de tenir ce
langage : c'est tout-à-fait inutile ; le grec ajoute : « en vous-mêmes ». - Nous avons Abraham pour père. Les
Juifs, et avec raison, étaient fiers d'avoir Abraham pour père ; mais ils auraient dû se souvenir que cette
filiation, toute glorieuse qu'elle fût, ne suffisait pas pour les délivrer au jour de la colère divine. Comp. 16,
24-31 ; Rom. 2, 17-29. « Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham », leur répondra
justement Jésus quand ils se vanteront d'être les fils d'Abraham, Joan. 8, 39 et ss. - Car je vous déclare… S.
Jean, opposant la descendance spirituelle à la paternité charnelle, continue de renverser sans pitié les
orgueilleuses et sottes prétentions de ses auditeurs. Abraham est l'ami de Dieu (les Arabes le nomment
emphatiquement El-Khâlil, l'ami par excellence), et c'est là un grand avantage pour ses enfants, soit! Mais
quels sont les véritables enfants ? « ceux qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la
volonté de l'homme, mais de Dieu », Joan. 1, 13. Or celui qui a fait naître miraculeusement Isaac pourra
bien, s'il le veut, susciter à Abraham d'autres enfants de prodige, qu'il tirera, non plus seulement d'un sein
stérile, mais des pierres mêmes du désert. S. Jean désignait ainsi les païens, qui allaient bientôt remplacer,
par droit d'adoption, les Juifs déshérités.