Luc 3, 7
Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Jean disait aux foules qui arrivaient pour être baptisées par lui : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Il disait donc. La particule « donc » renoue le fil du
récit, qu'avait momentanément brisée la citation tirée d'Isaïe. L'imparfait montre que S. Jean-Baptiste
adressait fréquemment à la foule les terribles objurgations qui vont suivre. - Aux foules qui venaient : les
multitudes « sortaient » des lieux habités, pour venir dans les contrées sauvages et désertes où prêchait et
baptisait S. Jean. - Race de vipères. S. Matthieu , 3, 7, a pris soin de dire, pour expliquer cette apostrophe sévère, qu'un grand nombre des Juifs sur lesquels elle retombait étaient des Pharisiens hypocrites ou des
Sadducéens dépravés. Ces chefs de la nation l'avaient formée tout entière à leur image. - Qui vous a montré à
fuir… Le verbe grec est plein d'énergie, il signifie proprement : « mettre quelque chose devant les yeux
de quelqu’un pour qu’il voie ». Qui avait donc pu faire croire à ces pécheurs endurcis qu'ils pourraient,
sans changer de sentiments ou de conduite, et en vertu d'une pure cérémonie (voyez, sur le baptême, l'Évang.
selon S. Matth., p. 70) échapper aux châtiments divins ? Par colère à venir il faut entendre principalement la
colère que le souverain Juge manifestera dans l'autre vie contre les pécheurs impénitents, comme l'indique
cette parole analogue de Jésus, Matth. 23, 33.