Luc 24, 5

Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?

Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Catéchisme de l'Église catholique
Puisque le " Prince de la vie " qu’on a mis à mort (Ac 3, 15) est bien le même que " le Vivant qui est ressuscité " (Lc 24, 5-6), il faut que la personne divine du Fils de Dieu ait continué à assumer son âme et son corps séparés entre eux par la mort :

" Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, mais il est ressuscité " (Lc 24, 5-6). Dans le cadre des événements de Pâques, le premier élément que l’on rencontre est le sépulcre vide. Il n’est pas en soi une preuve directe. L’absence du corps du Christ dans le tombeau pourrait s’expliquer autrement (cf. Jn 20, 13 ; Mt 28, 11-15). Malgré cela, le sépulcre vide a constitué pour tous un signe essentiel. Sa découverte par les disciples a été le premier pas vers la reconnaissance du fait de la Résurrection. C’est le cas des saintes femmes d’abord (cf. Lc 24, 3. 22-23), puis de Pierre (cf. Lc 24, 12). " Le disciple que Jésus aimait " (Jn 20, 2) affirme qu’en entrant dans le tombeau vide et en découvrant " les linges gisant " (Jn 20, 6) " il vit et il crut " (Jn 20, 8). Cela suppose qu’il ait constaté dans l’état du sépulcre vide (cf. Jn 20, 5-7) que l’absence du corps de Jésus n’a pas pu être une œuvre humaine et que Jésus n’était pas simplement revenu à une vie terrestre comme cela avait été le cas de Lazare (cf. Jn 11, 44).
Louis-Claude Fillion
Elles baissaient le visage… Détail d'un pittoresque achevé, omis cependant par les autres récits. M. L. Abbott l'explique d'une manière bien terne quand il prétend que les saintes femmes s'inclinaient pour saluer les anges. Non ! Ce geste était le résultat naturel, spontané, de la frayeur et du respect réunis. On peut ajouter que l'éclat des vêtements angéliques obligeait aussi pour sa part les visiteuses du S. Sépulcre à tenir les yeux baissés. - Pourquoi cherchez-vous… ? On croirait entendre le ton d'un léger blâme sous cette forme interrogative, qui est spéciale au troisième Évangile. Cfr. Act. 1, 11. Du moins, elle fait très bien ressortir l'inutilité des recherches en question. - Celui qui est vivant : article plein d'emphase, le vivant par excellence. Comparez ce passage de l'Apocalypse (1, 17 et 18), où Jésus dit de lui-même : « Moi, je suis le Premier et le Dernier, le Vivant : j’étais mort, et me voilà vivant pour les siècles des siècles ; je détiens les clés de la mort et du séjour des morts ». - Parmi les morts. C'est-à-dire dans un lieu destiné à recevoir les morts (le concret pour l'abstrait). Chercher la vie dans le tombeau, n'est-ce-pas un contre-sens étrange ?