Luc 24, 47
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
Le Christ après sa résurrection a envoyé ses apôtres " annoncer à toutes les nations le repentir en son nom en vue de la rémission des péchés " (Lc 24, 47). Ce " ministère de la réconciliation " (2 Co 5, 18), les apôtres et leurs successeurs ne l’accomplissent pas seulement en annonçant aux hommes le pardon de Dieu mérité pour nous par le Christ et en les appelant à la conversion et à la foi, mais aussi en leur communicant la rémission des péchés par le Baptême et en les réconciliant avec Dieu et avec l’Église grâce au pouvoir des clefs reçu du Christ :
Le ministère ordonné ou sacerdoce ministériel (LG 10) est au service du sacerdoce baptismal . Il garantit que, dans les sacrements, c’est bien le Christ qui agit par l’Esprit Saint pour l’Église. La mission de salut confiée par le Père à son Fils incarné est confiée aux Apôtres et par eux à leurs successeurs : ils reçoivent l’Esprit de Jésus pour agir en son nom et en sa personne (cf. Jn 20, 21-23 ; Lc 24, 47 ; Mt 28, 18-20). Ainsi, le ministre ordonné est le lien sacramentel qui relie l’action liturgique à ce qu’ont dit et fait les Apôtres, et, par eux, à ce qu’a dit et fait le Christ, source et fondement des sacrements.
Le Christ a envoyé ses Apôtres afin que " en son Nom, ils proclament à toutes les nations la conversion en vue de la rémission des péchés " (Lc 24, 47). " De toutes les nations faîtes des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit " (Mt 28, 19). La mission de baptiser, donc la mission sacramentelle, est impliquée dans la mission d’évangéliser, parce que le sacrement est préparé par la Parole de Dieu et par la foi qui est consentement à cette Parole :
Les diverses formes de l'«envoi en mission» comportent des points communs et chacune a des traits caractéristiques; mais deux éléments se retrouvent dans toutes les versions. D'abord, la dimension universelle de la tâche confiée aux Apôtres: «Toutes les nations» (Mt 28, 19); «dans le monde entier ..., à toute la création» (Mc 16, 15); «toutes les nations» (Lc 24, 47); «jusqu'aux extrémités de la terre» (Ac 1, 8). En second lieu, l'assurance donnée par le Seigneur qu'ils ne resteront pas seuls pour accomplir cette tâche, mais qu'ils recevront la force et les moyens de remplir leur mission. Ainsi se manifestent la présence et la puissance de l'Esprit, de même que l'aide de Jésus: «Ils s'en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux» (Mc 16, 20).
Ce qui a été une fois proclamé par le Seigneur ou accompli en lui pour le salut du genre humain doit être proclamé et répandu jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1, 8), en commençant par Jérusalem (cf. Lc 24, 47), de sorte que ce qui a été accompli une fois pour toutes en vue du salut de tous, produise ses effets chez tous au cours des âges.
Et il leur
dit. Cette formule renoue le fil du discours, interrompu par le grand prodige du v. 45. Désormais la parole de
Jésus va tomber sur un terrain fertile : jamais les disciples n'auront si bien compris les allusions bibliques du
divin Maître. - C'est ainsi qu'il est écrit… La réflexion antérieure (v. 44) se rapportait au passé :
Rappelez-vous tout ce que je vous disais et admirez-en la parfaite réalisation ! Celle-ci s'applique soit au
passé (v. 46) soit à l'avenir (v. 47). La répétition de ainsi est pleine d'emphase. L'omission des mots et c'est
ainsi qu'il fallait par les manuscrits Sinait., B, D, L, ne prouve rien contre leur authenticité, car on les trouve
partout ailleurs. - Qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour. A propos de ce troisième jour voyez F.
de Hieronymo Jovino, S. J., Critico-biblical Disquisition on the time during which Christ lay in the tomb
(texte latin-anglais), Woodstock 1875. - Et qu'on prêchât. Telle avait été la prédication du Précurseur, 3, 3 et
parall., et celle du Seigneur Jésus lui-même, Marc. 1, 15 : le premier sermon de S. Pierre n'aura pas d'autre
thème. Cfr. Act. 2, 38. Les deux choses énoncées sont corrélatives : la pénitence produit la rémission des
péchés ; la pénitence est la part de l'homme, et le pardon la part de Dieu. - Dans toutes les nations. Cfr.
Matth. 28, 19 ; Marc. 16, 15 ; Act. 1, 8. C'est la catholicité de la prédication, par conséquent de l'Église. - En
commençant par Jérusalem. Déjà Isaïe l'avait prophétisé, 1, 3 : « la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la
parole du Seigneur ». Cfr. Mich. 4, 2. En tant qu'elle était la métropole du Judaïsme, la capitale du roi
Jéhova, le foyer antique de la vraie religion, Jérusalem avait droit à ce privilège, et les apôtres ne le lui
enlevèrent pas, car c'est à Jérusalem qu'ils se mirent tout d'abord à prêcher. Voyez les premiers chapitres des
Actes. Tacite lui-même est témoin de ce fait : « La superstition qui avait pour auteur un certain Christus, qui
souffrit sous Ponce-Pilate, se répandit rapidement, non seulement à travers la Judée, où le mal prit son
origine, mais encore...etc. » Ann. 15, 44.