Luc 24, 41
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Comme ils ne croyaient pas encore. Cette incrédulité
paraît bien étonnante, surtout après le v. 34 qui nous a montré les disciples pleins de foi ; elle est pourtant très
naturelle au point de vue psychologique. L'ensemble du récit a mis constamment en relief la difficulté
qu'avaient les amis de Jésus à croire en sa Résurrection. Maintenant même que le Seigneur est auprès d'eux,
ils osent s'abandonner au doute. Mais la joie rend quelquefois sceptique. « Les miséreux ont ce travers de ne
jamais croire aux choses joyeuses », Sénèque, Thyestr. « C’est à peine s’ils croyaient à eux-mêmes à cause
de la joie inopinée », Tite-Live, 39, 49. Et S. Luc relève précisément cette circonstance avec sa délicatesse
accoutumée : « Ne croyant pas à cause de la joie, et s’étonnant ». Voyez W. J. Walsh, Harmony of the Gospel
Narratives…, p. 165 et ss. Au reste, dit S. Léon, Serm. 71, ce doute avait pour but providentiel de multiplier
en notre faveur les preuves de la Résurrection : « Ils doutèrent pour que nous ne doutions pas ». - Jésus va
donner en effet une autre démonstration péremptoire de ce grand prodige (Cfr. Act. 1, 3 et 4 ; 10, 40 et 41) :
Avez-vous ici quelque chose à manger ?