Luc 24, 4

Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.

Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.
Louis-Claude Fillion
Elles étaient consternées… Dans le grec, littéralement : comme elles étaient perplexes à ce sujet. C'est une autre particularité de notre évangéliste. - Les locutions Et voici que relèvent le caractère inattendu et soudain de l'apparition. - Deux hommes parurent. Le verbe, littéralement se tenaient est, comme nous l'avons déjà dit, le mot aimé de S. Luc, et aussi des classiques, dans les occasions de ce genre. C'étaient des anges évidemment ; mais on les appelle des hommes d'après la forme extérieure sous laquelle ils se manifestaient. Cfr. Act. 1, 10. S. Matthieu et S. Marc ne parlant que d'un seul ange, le rationalisme n'a pas manqué de crier à la contradiction. Les exégètes croyants répondent ou bien que S. Luc ne raconte pas absolument le même fait, ou que les deux autres synoptiques se sont bornés à signaler celui des anges qui adressa la parole aux saintes femmes. Voyez l'Evang. selon S. Marc, p. 223. « Froids éplucheurs de contradictions, disait énergiquement Lessing à nos adversaires, ne voyez-vous pas donc pas que les évangélistes ne comptent pas les anges ? Tout le sépulcre, tout le district qui environnait le sépulcre, étaient remplis d'anges invisibles. Il n'y avait pas là seulement deux anges semblables à deux sentinelles laissées devant l'habitation d'un général même après son départ ; il y en avait des millions : et ce n'était ni toujours le même, ni toujours les deux mêmes, qui apparaissaient. Tantôt l'un se montrait, tantôt l'autre ; tantôt ici, tantôt là ; tantôt seul, tantôt en compagnie ; ils disaient tantôt ceci, tantôt cela » (cité par van Oosterzee, Evang. Lucae, 3è ed. p. 397). - Avec des vêtements resplendissants. Les éditions ordinaires du texte grec ont le pluriel et un verbe très fort, équivalant à lançant des éclairs.