Luc 24, 32
Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
4. La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).
Les disciples, ayant
retrouvé un peu de calme, se communiquent leurs impressions. Faisant un examen rétrospectif de ce qu'ils
avaient ressenti, ils se rappellent surtout la bienfaisante chaleur qui avait échauffé leurs cœurs tandis que
Jésus leur parlait sur la route. Notre cœur était brûlant (littéralement, brûlé. Belle métaphore. La tournure
grecque exprime la continuité). Tout d'abord ils ne s'étaient pas rendu compte de ce mouvement
extraordinaire ; ils savent maintenant qu'ils le devaient à la présence de Jésus. « Ils brûlaient parce qu’ils
étaient proches du soleil », Maldonat. Cfr. 12, 49. - Il nous expliquait les Écritures (littéralement : nous
ouvrait les Écritures). Autre image belle et forte. Sans le divin secours la Bible est pour nous un livre fermé ;
par contre, les deux disciples sentaient qu'ils n'avaient jamais mieux compris les Écritures qu'au moment où
Notre-Seigneur les leur commentait. Ils sont donc étonnés et confus de n'avoir pas reconnu Jésus sur le
champ, aux effets surnaturels qu'ils éprouvaient.