Luc 24, 31

Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Catéchisme de l'Église catholique
" Or le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s’assit à la droite de Dieu " (Mc 16, 19). Le Corps du Christ a été glorifiée dès l’instant de sa Résurrection comme le prouvent les propriétés nouvelles et surnaturelles dont jouit désormais son corps en permanence (cf. Lc 24, 31 ; Jn 20, 19. 26). Mais pendant les quarante jours où il va manger et boire familièrement avec ses disciples (cf. Ac 10, 41) et les instruire sur le Royaume (cf. Ac 1, 3), sa gloire reste encore voilée sous les traits d’une humanité ordinaire (cf. Mc 16, 12 ; Lc 24, 15 ; Jn 20, 14-15 ; 21, 4). La dernière apparition de Jésus se termine par l’entrée irréversible de son humanité dans la gloire divine symbolisée par la nuée (cf. Ac 1, 9 ; cf. aussi Lc 9, 34-35 ; Ex 13, 22) et par le ciel (cf. Lc 24, 51) où il siège désormais à la droite de Dieu (cf. Mc 16, 19 ; Ac 2, 33 ; 7, 56 ; cf. aussi Ps 110, 1). Ce n’est que de manière tout à fait exceptionnelle et unique qu’il se montrera à Paul " comme à l’avorton " (1 Co 15, 8) en une dernière apparition qui le constitue apôtre (cf. 1 Co 9, 1 ; Ga 1, 16).
Pape Saint Jean-Paul II
Par la présente encyclique, je voudrais raviver cette « admiration » eucharistique, dans la ligne de l'héritage du Jubilé que j'ai voulu laisser à l'Église par la lettre apostolique Novo millennio ineunte et par son couronnement marial Rosarium Virginis Mariæ. Contempler le visage du Christ, et le contempler avec Marie, voilà le « programme » que j'ai indiqué à l'Église à l'aube du troisième millénaire, l'invitant à avancer au large sur l'océan de l'histoire avec l'enthousiasme de la nouvelle évangélisation. Contempler le Christ exige que l'on sache le reconnaître partout où il se manifeste, dans la multiplicité de ses modes de présence, mais surtout dans le Sacrement vivant de son corps et de son sang. L'Église vit du Christ eucharistique, par lui elle est nourrie, par lui elle est illuminée. L'Eucharistie est un mystère de foi, et en même temps un « mystère lumineux ».

Chaque fois que l'Église la célèbre, les fidèles peuvent en quelque sorte revivre l'expérience des deux disciples d'Emmaüs: « Leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent » (Lc 24, 31).
Louis-Claude Fillion
Alors leurs yeux s'ouvrirent. Ce verbe est fréquemment employé dans les Évangiles pour désigner la guérison miraculeuse des aveugles. Cfr. Matth. 9, 30 ; 20, 23 ; Joan. 9, 10, 14, 17 ; 10, 21 ; 11, 37 , etc. La cécité morale des deux disciples avait été décrite précédemment (v. 16) en termes non moins expressifs. - Et ils le reconnurent. Heureux moment, que les peintres ont ordinairement choisi quand ils ont voulu représenter cet épisode (entre autres Appiani, Bellini, Raphaël, le Titien) ; toutefois il fut aussi rapide que l'éclair, car aussitôt il disparut de devant eux. Cette dernière ligne équivaudrait, d'après Kuinoel, Rosenmüller, etc. à « subitement il se sépara d'eux », ce qui supprime tout prodige. Meyer, quoique rationaliste, l'a mieux comprise : « Luc, dit-il, veut évidemment décrire une disparition soudaine qui provenait d'une opération divine ». Jésus disparut ainsi en vertu de l'agilité toute céleste que possédait maintenant sa chair ressuscitée : il n'était plus soumis aux lois ordinaires de l'espace et de la pesanteur. Cfr. v. 36 ; Joan. 20, 19, etc.