Luc 24, 21
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
De nombreux juifs et même certains païens qui partageaient leur espérance ont reconnu en Jésus les traits fondamentaux du " fils de David " messianique promis par Dieu à Israël (cf. Mt 2, 2 ; 9, 27 ; 12, 23 ; 15, 22 ; 20, 30 ; 21, 9. 15). Jésus a accepté le titre de Messie auquel il avait droit (cf. Jn 4, 25-26 ; 11, 27), mais non sans réserve parce que celui-ci était compris par une partie de ses contemporains selon une conception trop humaine (cf. Mt 22, 41-46), essentiellement politique (cf. Jn 6, 15 ; Lc 24, 21).
Or nous espérions… Nous,
ses disciples. Ils parlent au passé : c'est que leur confiance a bien diminué depuis deux jours. La variante
« nous espérons », soutenue seulement par le Cod. Sinaiticus et quelques manuscrits relativement récents, est
une correction malhabile qui est en contradiction avec le contexte. - Que c'était lui qui rachèterait Israël.
Locution consacrée chez les Juifs pour désigner le Messie. Cfr. Act. 1, 6, etc. - Et maintenant introduit une
nouvelle idée, un fait qui, après avoir été pour les disciples un motif d'espérance dans leur situation désolée,
se transformait en un motif de plus complet désespoir. - Après tout cela (c'est-à-dire outre que Jésus a été
condamné et crucifié) c'est aujourd'hui le troisième jour... Tel est le fait en question. Il y a, dans cette
manière particulière de mentionner le troisième jour, une allusion évidente à la prophétie par laquelle
Notre-Seigneur avait annoncé qu'il ressusciterait trois jours après sa mort. Cfr. 18, 33 et parall. Ses amis se
l'étaient rappelée et avaient conservé quelque espoir le samedi et dans la matinée du dimanche ; mais voici
que le troisième jour touchait à sa fin. Sur quoi pouvait-on compter désormais ?