Luc 23, 7
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
De la juridiction d'Hérode. Il s'agit d'Hérode Antipas, le
fameux tétrarque de la Galilée et de la Perée (Cfr. 3, 1), provinces sur lesquelles Pilate n'avait aucune
juridiction. - Il le renvoya à Hérode. C'est là de nouveau une expression technique du droit romain, « Car il est renvoyé un coupable qui a été arrêté ailleurs. Il est envoyé au juge de son lieu d’origine ou de son
domicile », Rosenmüller, Scholia, h. l. Comp. Philem. 10 ; Jos. Bell. Jud. 2, 20, 5. Le motif de ce renvoi est
manifeste : tout montre que Pilate, en l'ordonnant, espérait échapper à une grave responsabilité, se délivrer
d'une affaire épineuse dont il prévoyait la difficile conclusion. Il essaie donc de faire prononcer le jugement
par un autre, car il n'ose pas encore condamner un homme dont il a reconnu l'innocence, et il manque du
courage nécessaire pour l'élargir en face des réclamations de la foule. Le contexte (v. 12) montre que le
procurateur se proposait en outre, quoique d'une manière secondaire, de reconquérir par cet acte de courtoisie
les bonnes grâces du tétrarque, avec lequel il était en désaccord depuis un certain temps. Plus tard Vespasien
eut pour Hérode Agrippa une attention analogue. Cfr. Jos. l. c. 3, 10, 10. - Qui était aussi à Jérusalem.
Antipas résidait ordinairement à Tibériade, la capitale de ses États ; mais, comme Pilate, il se trouvait alors à
Jérusalem à l'occasion des solennités pascales (en ces jours-là). Tout porte à croire qu'il occupait dans cette
circonstance le palais des Asmonéens, situé à gauche du temple, au pied de la colline de Sion (voyez Jos.
Bell. Jud. 2, 16, 3 ; Ant. 20, 8, 11), à moins qu'il ne se fût établi dans celui de son père, Hérode-le-Grand, bâti
un peu plus à l'Ouest (Langen, die letzten Lebenstage Jesu, p. 268. Comp. R. Riess, Atlas de la Bible, pl. 6).
C'est à tort que l'on a donné parfois à Hérode et à Pilate une seule et même résidence (Aberle, Lichtenstein).