Luc 23, 54

C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat.

C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Louis-Claude Fillion
Le jour de la préparation. S. Marc, 15, 42, explique cette expression grecque par un substantif à demi hébreu, qui désignait le vendredi. On « préparait » ce jour-là chez les Juifs tout ce qui était nécessaire pour le sabbat, dont le repos était inviolable : de là le nom de Parascève ou préparation. - Le sabbat allait commencer. Littéralement : le sabbat se mettait à briller. Et pourtant c'était le soir ! Aussi, d'après divers auteurs, devrait-il s'entendre ici ou de la lueur des étoiles, ou même (Kuinoel) de celle des lampes à sept branches qu'on allume le vendredi soir dans toutes les maisons israélites pour fêter l'arrivée du sabbat. Mais il est beaucoup plus juste de voir dans cette locution une simple métaphore, par laquelle on applique au début d'un jour artificiel (par exemple, du sabbat, qui commençait le soir) ce qui ne convient directement qu'à celui du jour naturel. Ligthfoot a d'ailleurs prouvé que les Juifs employaient précisément des expressions analogues pour désigner l'ouverture de leur jour sacré. Cfr. Hor. hebr. h. l.