Luc 23, 42
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Le bon larron se tourne maintenant du côté de Notre-Seigneur, et lui adresse une
humble et sublime prière : Ne m'oubliez pas : voilà tout ce qu'il demande, certain du reste que si Jésus daigne
se souvenir de lui, ce sera avec un sentiment de bonté, comme aussi, d'après les paroles suivantes (quand
vous serez arrivé dans votre royaume), avec une parfaite efficacité. Le suppliant ne pouvait proclamer en
termes plus formels sa croyance au caractère messianique de Jésus : le royaume auquel il fait allusion n'est
autre en effet que celui du Christ, mentionné si fréquemment dans les SS. Évangiles et dans les Talmuds.
Acte de foi vraiment admirable, vu les circonstances où se trouvait alors Notre-Seigneur. « Le voleur ne
méprisa pas celui qui pendait avec lui sur une croix », S. August. Serm. 23, 2. Mais ce grand coupable avait
reçu de Jésus en peu de temps les enseignements les plus précieux. « La croix fut pour lui une école ; il y
reçut l’enseignement du Maître; et le gibet où le Sauveur était suspendu devint la chaire où il donnait ses
instructions. » Id. Serm. 234, 2. Dans le texte grec, nous lisons avec une nuance : quand, après votre
résurrection, vous ferez votre avènement glorieux. Comparez les paroles analogues du Sauveur, Matth. 25,
31 : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire ». « Règne » ne désigne donc pas directement et
immédiatement le ciel.