Luc 23, 41
Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Après cette parole de réprimande, nous en trouvons une autre
qui est tout ensemble une humble confession, et un magnifique éloge de Jésus. - Pour nous, c'est justice. Les
rationalistes eux-mêmes admirent ce beau trait. Il est si rare de voir un condamné accepter généreusement sa
sentence en esprit d'expiation ! Voyez Schegg, Evang. nach Luk, p. 333. - Mais celui-ci n’a fait aucun mal.
Dans le grec, littéralement, rien de déplacé, « rien qui ne convienne à un homme bon », selon la juste
paraphrase de Maldonat. Cfr. 2 Thess. 3, 2. C'est une manière très délicate et très énergique d'affirmer que
Jésus était tout à fait innocent. S'il n'avait rien fait qui fût simplement inconvenant, à plus forte raison rien
qui méritât la mort. Ce verdict d'acquittement, rapproché de ceux de Pilate de d'Hérode, est significatif. Sur
quoi le bon larron appuyait-il ce remarquable témoignage ? Peut-être sur la connaissance antérieure qu'il
avait de Notre-Seigneur Jésus-Christ (sans qu'il soit pourtant nécessaire d'admettre, comme l'ont fait
arbitrairement Grotius, Michaelis, etc., qu'il était un disciple momentanément dévoyé du Sauveur) ; mais la
conduite de Jésus depuis le début du chemin de croix avait pu suffire pour démontrer sa complète innocence
à l’œil exercé d'un criminel.