Luc 23, 35
Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Et le
peuple se tenait là, regardant. Trait pittoresque, propre à S. Luc, et qui rappelle la prophétie de Zacharie, 12,
10 : « Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé ». Cfr. Ps. 21, 17. - Les chefs se moquaient.
Les Sanhédristes, et non simplement les princes des prêtres. Le verbe grec est d'une grande énergie. Cfr. 16,
14 et Ps. 21, 8, dans la traduction des Septante. Les mots avec lui, omis par les meilleurs manuscrits (B, C,
D, L, Q, X, Sinait.) et par plusieurs versions (copt., syr.), pourraient bien n'être qu'un glossème. La masse du
peuple semble donc, d'après S. Luc, être demeurée silencieuse au pied de la croix. En dehors des
Sanhédristes, ceux des Juifs qui insultaient Notre-Seigneur étaient surtout des passants, selon les deux
premiers synoptiques. - Il a sauvé les autres… Il existe de légères variantes entre les trois narrations, fait bien naturel, car les insulteurs ne tenaient pas tous absolument le même langage. - S’il est le Christ, l’élu de
Dieu. L'addition de l'épithète élu (Cfr. Is. 42, 2), l'emploi d'un pronom péjoratif, sont des particularités de S.
Luc. Aujourd'hui encore les Juifs outragent grossièrement Notre-Seigneur, qu'ils désignent par le surnom de
thalouï (pendu), non sans ajouter la plupart du temps quelque imprécation vulgaire. Quant aux chrétiens, ils
les appellent les serviteurs du pendu.