Luc 22, 15

Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !

Il leur dit : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir !
Catéchisme de l'Église catholique
L’Église célèbre le Mystère de son Seigneur " jusqu’à ce qu’il vienne " et que " Dieu soit tout en tous " (1 Co 11, 26 ; 15, 28). Dès l’âge apostolique la Liturgie est attirée vers son terme par le gémissement de l’Esprit dans l’Église : " Marana Tha ! " (1 Co 16, 22). La liturgie participe ainsi au désir de Jésus : " J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous (...) jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de Dieu " (Lc 22, 15-16). Dans les sacrements du Christ, l’Église reçoit déjà les arrhes de son héritage, elle participe déjà à la vie éternelle, tout en " attendant la bienheureuse espérance et l’avènement de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus " (Tt 2, 13). " L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ! ... Viens, Seigneur Jésus ! " (Ap 22, 17. 20).
Fulcran Vigouroux
J’ai désiré, etc. Cette répétition, comme nous l’avons déjà remarqué, a pour effet de donner de la force et de l’énergie au discours.
Louis-Claude Fillion
Ce petit discours du Sauveur (vv. 15 et 16), prononcé au début du festin légal, ne se trouve que dans le troisième Évangile. - J'ai désiré d'un grand désir est un hébraïsme (comp. Gen. 31, 30. Comparez la traduction des Septante), d'où l'on a quelquefois induit que S. Luc s'est servi pour ce passage d'un document aramaïque. Cette répétition corrobore singulièrement l'idée (Cfr. Matth. 13, 14 ; Joan. 3, 29 ; Act. 4, 17 ; 5, 18) ; elle exprime une grande intensité de désirs. - De manger cette Pâque avec vous. « Cette Pâque » avec emphase, cette Pâque entre toutes les autres, soit parce que c'était la dernière, soit à cause de l'institution de la sainte Eucharistie (voyez Bossuet, Explication des prières de la Messe, 23). « Voilà pourquoi l’eucharistie était appelée par les anciens la désirée. Et quand ceux qui venaient d’être baptisés étaient amenés de la sainte fontaine à l’autel pour recevoir l’eucharistie, ils récitaient ou chantaient ce psaume, selon la coutume de l’Église : comme le cerf désire… », Noël Alexandre. - Avant de souffrir. C'est, croyons-nous, le seul endroit des Évangiles où ce verbe est employé d'une manière absolue, sans déterminatif d'aucun genre. - Le verset, après avoir commencé par un sentiment de joie, se termine par une parole de tristesse.