Luc 2, 44
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Pour ces fêtes, les hommes allaient ensemble et les femmes aussi de leur côté, les enfants s’unissaient aux uns ou aux autres. C’est ainsi que Marie crut Jésus avec Joseph qui le croyait avec Marie (saint Bède). « La tradition chrétienne rapporte à la localité moderne d’El-Biréh (la Bééroth biblique), le lieu où Marie et Joseph s’aperçurent que l’enfant Jésus n’était pas avec leur parenté. Une église chrétienne [fut bâtie en cet endroit en souvenir de cet événement]. Une portion notable du mur septentrional et de l’abside subsiste encore. El-Biréh est aujourd’hui un village encore important. On y voit une magnifique piscine recevant les eaux d’une fontaine abondante. » (J.-H. MICHON.)
Jésus perdu à Jérusalem. Les fêtes pascales duraient toute une octave (cfr. Ex. 12, 15 ; Lev.
23, 3 et ss.;Deut. 16, 3), et il est fort probable, d'après l'expression de S. Luc, que Marie et Joseph
demeurèrent huit jours entiers à Jérusalem avant de songer au départ. Néanmoins on pouvait aussi se mettre
en route dès le troisième jour, quand la partie la plus importante de la solennité était passée. - L'enfant Jésus
resta à Jérusalem. Il resta, comme il l'explique lui-même un peu plus bas, v. 49, parce que « les affaires de
son Père » l'exigeaient : il n'avertit pas ni sa Mère ni S. Joseph, parce qu'il entrait dans les desseins secrets de
Dieu qu'ils fussent éprouvés par sa perte momentanée. - Ses parents ne s'en aperçurent pas. Voyez le v. 33 et
l'explication. Il semble d'abord bien étrange que Marie et Joseph aient été ainsi séparés de Jésus, et qu'ils
aient ensuite quitté Jérusalem sans l'avoir retrouvé. Mais tout s'explique aisément si l'on se représente les
circonstances parmi lesquelles eut lieu la disparition de l'Enfant. La sainte Famille ne voyageait pas
isolément (cfr. v. 44) ; elle revenait à Nazareth avec une caravane composée de nombreux pèlerins galiléens.
Or, le départ d'une caravane orientale est aussi lent et confus qu'il est bruyant. Souvent, donc, la jeunesse
impatiente prend les devants, et l'on se retrouve à la prochaine station ; les mères le savent et ne s'inquiètent
pas. Ou encore, fût-on parti ensemble, des groupes variés ne tardent pas à se former. Les femmes et les
hommes âgés chevauchent habituellement sur des ânes ; les hommes et les jeunes gens vont à pied ; mille
incidents ralentissent ou accélèrent la marche ; les enfants, qui couraient d'abord à côté de leur père,
s'attachent bientôt à un groupe voisin (voir Abbott, Luke, p. 24) ; Tholuck, Glaubwürdigkeit der evang.
Gesch. p. 215 et ss.). N'oublions pas, du reste, que nous sommes en Orient, où, à douze ans, on est déjà
souvent traité comme un jeune homme. Enfin Marie et Joseph connaissaient Notre-Seigneur, et, si sa sagesse
avait éclaté à tous les yeux dès ses années les plus tendres, personne n'en avait autant de preuves que sa Mère
et son gardien. Pour toutes ces raisons, auxquelles nous pouvons ajouter encore à la suite d'Euthymius
l'économie de la divine Providence), Marie et Joseph ne furent pas trop surpris de l'absence de Jésus, pensant
à bon droit qu'il était avec ceux de leur compagnie. Cependant, après une journée de marche (6 ou 7 heures)
durant laquelle l'Enfant n'avait pas reparu, la caravane fit halte pour la nuit, et les membres de chaque famille
se réunirent en vue d'un campement commun. C'est alors que Marie et Joseph, voyant que Jésus ne les
rejoignait pas, se mirent à le rechercher parmi les différents groupes.