Luc 2, 3
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Après avoir mentionné l'édit de César Auguste, v. 1, et nommé le commissaire impérial qui fut chargé de l'exécuter, v. 2,
S. Luc expose rapidement la manière dont le recensement eut lieu dans les pays juifs. En effet, c'est à la
Palestine que nous devons restreindre, d'après le contexte, l'application du v. 3. - Chacun dans sa ville. Chez
les Juifs, la cité propre d'un chacun n'était ni celle de sa naissance, ni celle de son domicile ; c'était celle où
avait été fondée la famille à laquelle il appartenait (voyez le v. 4). Tout Israélite était donc censé faire partie
de la ville ou de la bourgade habitée primitivement pas ses ancêtres. Là du reste se conservaient les registres
de la famille, et là aussi, pour ce motif, chaque citoyen venait faire contrôler son identité lorsqu'il y avait un
dénombrement. Il est vrai que, suivant le droit romain, les inscriptions officielles de ce genre avaient lieu soit
à la ville d'origine, soit à la résidence actuelle, et les rationalistes n'ont pas manqué d'accuser ici encore notre
évangéliste d'incohérence et d'inexactitude ; mais, pour renverser cette nouvelle objection, il suffit de
rappeler que les Romains, par politique, se pliaient souvent pour les détails non essentiels aux usages
particuliers des peuples qu'ils avaient soumis. C'est donc conformément aux anciennes coutumes d'Israël que
fut exécuté le présent édit d'Auguste. Voyez Wallon, l. c., pp. 334 et ss.