Luc 2, 29
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Maintenant ! Ou même, Enfin ! Rien désormais ne s'oppose à sa mort, puisqu'il a contemplé
le Messie. Les exégètes font justement observer que l'emploi du présent, laissez, corrobore l'idée exprimée
par l'adverbe maintenant. Siméon parle de sa mort comme d'une chose prochaine, dont le retard n'aurait
aucune raison d'être, puisque la condition pour laquelle Dieu l'avait conservé sur la terre venait de
s'accomplir. Le verbe du texte grec est encore plus expressif que celui de la Vulgate ; on s'en sert pour
désigner la délivrance d'un prisonnier, l'action de licencier des troupes, de relever un soldat de son poste
(voyez Bretschneider, Lex. Man. s. v.). Il marque toujours un heureux affranchissement. Les classiques
l'emploient aussi pour désigner la mort (voyez Rosenmüller, Schol. h. l.). Le pieux vieillard parle donc
comme un homme pour lequel la vie présente était désormais un fardeau et la vie future un doux repos, une
émancipation vivement désirée. - En paix, non seulement tout à fait rassuré sur l'avenir de son peuple
(Euthymius), mais ayant ses désirs personnels entièrement comblés.