Luc 2, 11

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Catéchisme de l'Église catholique
L’ange a annoncé aux bergers la naissance de Jésus comme celle du Messie promis à Israël : " Aujourd’hui, dans la ville de David vous est né un Sauveur qui est le Christ Seigneur " (Lc 2, 11). Dès l’origine il est " celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde " (Jn 10, 36), conçu comme " saint " (Lc 1, 35) dans le sein virginal de Marie. Joseph a été appelé par Dieu à " prendre chez lui Marie son épouse " enceinte de " ce qui a été engendré en elle par l’Esprit Saint " (Mt 1, 21) afin que Jésus " que l’on appelle Christ " naisse de l’épouse de Joseph dans la descendance messianique de David (Mt 1, 16 ; cf. Rm 1, 3 ; 2 Tm 2, 8 ; Ap 22, 16).
Pape Saint Jean-Paul II
A l'aube du salut, il y a la naissance d'un enfant, proclamée comme une joyeuse nouvelle: « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la cité de David » (Lc 2, 10-11). Assurément, la naissance du Sauveur a libéré cette « grande joie », mais, à Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé, et la joie messianique apparaît ainsi comme le fondement et l'accomplissement de la joie qui accompagne la naissance de tout enfant (cf. Jn 16, 21).

C'est dans la vie même de Jésus, du début jusqu'à la fin, que l'on retrouve cette singulière « dialectique » entre l'expérience de la précarité de la vie humaine et l'affirmation de sa valeur. En effet, la vie de Jésus est marquée par la précarité dès sa naissance. Certes, il trouve l'accueil favorable des justes, qui s'unissent au « oui » immédiat et joyeux de Marie (cf. Lc 1, 38). Mais il y a aussi, dès le début, le refus d'un monde qui se montre hostile et qui cherche l'enfant « pour le tuer » (Mt 2, 13), ou qui reste indifférent et sans intérêt pour l'accomplissement du mystère de cette vie qui entre dans le monde: « Il n'y avait pas de place pour eux dans l'auberge » (Lc 2, 7). Le contraste entre les menaces et l'insécurité d'une part, et la puissance du don de Dieu d'autre part, fait resplendir avec une force plus grande la gloire qui se dégage de la maison de Nazareth et de la crèche de Bethléem: cette vie qui naît est salut pour toute l'humanité (cf. Lc 2, 11).
Louis-Claude Fillion
Il vous est né… Ce pronom est emphatique. Isaïe avait dit autrefois de la même manière par anticipation, 9, 6 : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné ». Jésus est né pour tous les hommes et pour chacun d'eux en particulier. Il était donc né pour les pasteurs de Bethléem. - Un Sauveur. L'ange n'indiqua pas aux bergers le nom du divin Enfant : il le leur désigna du moins par une expression équivalente, puisque Jésus signifie Sauveur. - Qui est le Christ, le Seigneur. « Nom magnifique », s'écrie à bon droit Bengel, Gnomon, h. l. Le Christ Seigneur, cela veut dire en effet « le Christ Jéhovah », par conséquent « le Christ Dieu ». Comp. Act. 2, 36, et R. Ziemssen, Christus der Herr, Kiel 1867. On le voit, les paroles de l'ange aux pasteurs, comme précédemment celles de Gabriel à Marie, 1, 31 et 32, contiennent une définition populaire du Messie : elles annoncent le Sauveur et le Seigneur par antonomase, qui est né, ainsi que l'avaient annoncé les prophètes, dans la ville de David. Même des bergers pouvaient comprendre, et ils comprirent, ainsi que le dira la suite du récit.